Partager la publication "[Dossier] 2019 : les tops et les flops de la rédaction"
Le début d’année marque traditionnellement le moment où nous partageons avec vous chers lecteurs nos tops et flops des 12 derniers mois. 2019 qui fut, de l’avis général, une excellente année cinéma, avec un nouveau Tarantino, un Scorsese, un Malick et bien d’autres surprises. Mais qui dit surprises, dit aussi déceptions. De cela aussi il en est question dans notre grand bilan de 2019.
Tous les rédacteurs, réguliers ou plus occasionnels, se sont donc creusés les méninges pour établir leurs tops, vous parler de leurs coups de cœur et de leurs coups de gueule et au final dresser leur propre compte rendu.
L’occasion pour nous de vous souhaiter, à vous nos fidèles et bien-aimés lecteurs, une belle et heureuse années 2020, avec on l’espère plein de bons films au compteur. Si vous voulez d’ailleurs savoir ce qui attend dans les mois à venir, c’est par ici !
Gilles
TOP 2019
1 – ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD, de Quentin Tarantino
2 – THE IRISHMAN, de Martin Scorsese
3 – MARRIAGE STORY, de Noah Baumbach
3 (ex-æquo) – CREED II, de Steven Caple Jr.
4 – ROCKETMAN, de Dexter Fletcher
5 – VICE, d’Adam McKay
6 – JOKER, de Todd Phillips
7 – LA MULE, de Clint Eastwood
8 – TRAINÉ SUR LE BITUME, de S. Craig Zahler
9 – MUSIC OF MY LIFE, de Gurinder Chadha
10 – THE DIRT, de Jeff Tremaine
11 – DOLEMITE IS MY NAME, de Craig Brewer
12 – MY BEAUTIFUL BOY, de Felix Van Groeningen
13 – TOY STORY 4, de Josh Cooley
14 – CRAWL, d’Alexandre Aja
15 – FIGHTING WITH MY FAMILY, de Stephen Merchant
16 – LE MANS 66, de James Mangold
17 – RAMBO : LAST BLOOD, d’Adrian Grunberg
18 – WILD ROSE, de Tom Harper
19 – GREEN BOOK, de Peter Farrelly
20 – BIENVENUE À MARWEN, de Robert Zemeckis
FLOP 2019
1 – GIRLS WITH BALLS, d’Olivier Afonso
2 – THE PERFECTION, de Richard Shepard
3 – BACKTRACE, de Brian A. Miller
4 – RIM OF THE WORLD, de Mc G
5 – BLACK CHRISTMAS, de Sophia Takal
6 – DORA ET LA CITÉ PERDUE, de James Bobin
7 – THE DEAD DON’T DIE, de Jim Jarmush
8 – POLAR, de Jonas Akerlund
9 – SIMETIERRE, de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer
10 – GLASS, de M. Night Shyamalan
ACTRICES DE L’ANNÉE
Margot Robbie
Kaya Scodelario
Florence Pugh
Scarlett Johansson
Jessie Buckley
Olivia Colman
Linda Hamilton
Anna De Armas
Emilia Clarke
ACTEURS DE L’ANNÉE
Clint Eastwood
Eddie Murphy
Sylvester Stallone
Adam Driver
Christian Bale
Brad Pitt
Leonardo DiCaprio
Robert De Niro
Joe Pesci
Al Pacino
Joaquin Phoenix
Taron Edgerton
Jamie Bell
RÉALISATEURS DE L’ANNÉE
Martin Scorsese
Quentin Tarantino
Clint Eastwood
Dexter Flectcher
Gurinder Chadha
Noah Baumbach,
Adam McKay
SURPRISES DE L’ANNÉE
Dolemite is my Name
6 Underground
DÉCEPTIONS DE L’ANNÉE
The Dead don’t die
Glass
Holmes & Watson
Le Roi Lion
The Slaughterhouse Rulez
Ça – Chapitre 2
SÉRIES DE L’ANNÉE (dans le désordre)
Game Of Thrones – Saison 8
The Deuce – Saison 3
True Detective – Saison 3
After Life – Saison 1
Chernobyl
Years and Years – Saison 1
Big Little Lies – Saison 2
Mindhunter – Saison 2
Peaky Blinders – Saison 5
Succession – Saison 2
GLOW – Saison 5
Derry Girls – Saison 2
La Méthode Kominski – Saison 2
The End of the Fucking World – Saison 2
This is Us – Saison 4 (première partie)
The Crown – Saison 3
Watchmen – Saison 1
Mrs. Fletcher – Sason 1
AFFICHES DE L’ANNÉE
Once Upon A Time… In Hollywood
The Irishman
Joker
À couteaux tirés
Last Christmas
Rocketman
Marriage Story
Le Mans 66
Domite is my Name
Rambo : Last Blood
Sad Hill Unearthed
Kévin
TOP 2019
1 – GREEN BOOK : SUR LES ROUTES DU SUD, de Peter Farrelly
2 – LES MISERABLES, de Ladj Ly
3 – PARASITE, de Bong Joon-ho
4 – ROCKETMAN, de Dexter Fletcher
5 – YESTERDAY, de Danny Boyle
6 – JOKER, de Todd Phillips
7 – LE CHANT DU LOUP, de Antonin Baudry
8 – GRACE A DIEU, de François Ozon
9 – DUMBO, de Tim Burton
10 – LA BELLE ÉPOQUE, de Nicolas Bedos
FLOP 2019
1 – DANS LES HAUTES HERBES, de Vincenzo Natali
2 – SIMETIERRE, de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer
3 – ESCAPE GAME, de Adam Robitel
4 – ANNABELLE – LA MAISON DU MAL, de Gary Dauberman
5 – JOHN WICK PARABELLUM, de Chad Stahelski
ACTRICES DE L’ANNEE
Bryce Dallas Howard
Dans Rocketman, on apprend très vite à la détester, et à comprendre le mal-être du petit Elton…
Lupita Nyong’o
Deux performances pour un même rôle, celui d’une mère de famille et d’un personnage tout droit sorti de nos pires cauchemars. Une sacrée performance qui met mal à l’aise dans Us !
ACTEURS DE L’ANNEE
Taron Egerton
Bluffant de ressemblance avec Elton John dans Rocketman.
Joaquim Phoenix
Une performance incroyable de réalisme, de folie et d’anarchie dans Joker.
RÉALISATEURS DE L’ANNÉE
Peter Farrelly
3 Oscars pour son Green Book, que dire de plus ?
Ladj Ly
Une excellente utilisation de la caméra pour nous embarquer au cœur de sa banlieue avec Les Misérables.
Bong Joon-ho
Sa mise en scène participe largement à la réussite de son Parasite !
SURPRISES DE L’ANNÉE
The Dead Don’t Die, de Jim Jarmusch
Bien évidemment on est loin de Shaun of the Dead, mais l’humour est très bien exploité.
Us, de Jordan Peele
Jordan Peele ne cesse de surprendre avec son style bien à lui et ses histoires laissant une impression de malaise.
DECEPTIONS DE L’ANNÉE
Rambo : Last Blood, d’Adrian Grunberg
Dans les hautes herbes, de Vincenzo Natali
Happy Birthdead 2 You, de Christopher Landon
AFFICHES DE L’ANNÉE
Green Book : Sur les routes du sud
Parasite
Jérôme
TOP 2019
(titres par ordre alphabétique car il m’est impossible de les classer)
À COUTEAUX TIRES, de Rian Johnson
AD ASTRA, de James Gray
BEAUTIFUL BOY, de Felix Van Groeningen
CAPTIVE STATE, de Rupert Wyatt
THE IRISHMAN, de Martin Scorsese
MARRIAGE STORY, de Noah Baumbach
MUSIC OF MY LIFE, de Guinder Chadha
LE MANS 66, de James Mangold
ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD, de Quentin Tarantino
ROCKETMAN, de Dexter Fletcher
TOY STORY 4, de Josh Cooley
YESTERDAY, de Danny Boyle
FLOP 2018
(ordre alphabétique également)
ALITA : BATTLE ANGEL, de Robert Rodriguez
AVENGERS ENDGAME, de Anthony & Joe Russo
DUMBO, de Tim Burton
LA REINE DES NEIGES 2, de Chris Buck & Jennifer Lee
LE ROI LION, de Jon Favreau
STAR WARS: L’ASCENSION DE SKYWALKER, de J.J. Abrams
US, de Jordan Peele
BILAN 2019
LES SURPRISES
Pendant que la production mainstream se borne à conforter le public dans une fan-itude totalement surfaite en évacuant toute notion de point de vue (seul compte le plaisir immédiat procuré et il ne faut surtout pas bousculer le spectateur/vache-à-lait/bouffeur de popcorn/Likeur compulsif sur les réseaux sociaux), je me réjouis de voir que les distributeurs et éditeurs indépendants parviennent à tirer leur épingle du jeu. Car si beaucoup de cinémas art&essai et de petits éditeurs ne survivent pour beaucoup que grâce aux subventions, il faut saluer néanmoins la pléthore de titres de catalogues restaurés et proposés aux cinéphiles: grâce soit rendue (pour la France) à ESC Editions, Elephant Films, Wild Side, Le Chat qui Fume, Rimini Editions, Le Pacte, BQHL, L’Atelier d’Images pour leur incroyable travail éditorial. Chez nos amis anglais et américains, je citerai Criterion, Arrow Video, BFI, Eureka, Blue Underground.
Ces éditeurs parviennent aujourd’hui à récupérer les droits de titres que les majors ont fini par délaisser, faute de retours sur investissement assez conséquents. La passion et la ténacité de ces petites structures fait plaisir à voir.
Toutefois, dans un souci d’objectivité et de positivisme, je salue Warner et Paramount pour la sortie en 4K du Magicien d’Oz et La Vie est Belle.
LES DÉCEPTIONS
La corporation Disney continue les acquisitions sauvages de toutes les licences, franchises et studios, les assimile et les régurgite en tenant de nous convaincre que c’est du cinéma. Je rejoins totalement Scorsese quand il dit que les films Marvel (+ Lucasfilm + les remakes live des films d’animation du studio) sont conçus comme des attractions et non des films. Avengers Endgame n’a aucune substance scénaristique et son climax tient en l’apparition d’acteurs costumés prenant la pause sur un champ de bataille numérique. Du cinéma ? Un show pour le comic-con plutôt ! Et dire que certains parlent d’un oscar pour Robert Downey Jr. pour son « émouvante » scène d’adieu… Je ne m’étendrai pas sur le dernier Star Wars, écrit par un gamin de 10 ans, ou Dumbo réalisé par le fantôme de Tim Burton ou La Reine des Neiges 2, dont le scénario évoque les pires suites direct-to-video commandées par Disney dans les années 90 et 2000.
L’ultime signe de renoncement vient peut-être du Roi Lion de Jon Favreau qui relègue le classique dont il s’inspire au statut de simple storyboard de luxe pour accoucher d’une version désincarnée du même scénario. Plus que jamais, nous confondons succès et talent – Favreau reste un piètre réalisateur, et le capital sympathie du premier Iron Man (un gros téléfilm en fait) ne doit pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Et dire que des films solides comme Marriage Story, The Irishman ou Highwaymen nous parviennent désormais par la petite lucarne en VOD… I’m too old for this shit !
Laurent
TOP 2019
1 – ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD, de Quentin Tarantino
Parce que j’ai rarement autant voulu être au cœur d’un film. Entre nostalgie et poésie, voici l’une des plus belles lettres d’amour au cinéma. Plus je le revois, plus je l’aime. Sans doute le meilleur film de son auteur.
2 – UNE VIE CACHÉE, de Terrence Malick
La surprise de l’année. N’ayant jamais un fan inconditionnel de Malick (j’aime avant tout ses trois premiers films), je suivais ces derniers essais narratifs et thématiques d’un œil juste curieux et là, il m’a cueilli avec un récit d’une puissance émotionnelle folle assorti de plans majestueux comme il est presque le seul à savoir faire aujourd’hui.
3 – TOY STORY 4, de Josh Cooley
La saga miracle de Pixar. Alors que les autres suites du studio sont souvent indigentes, celle des aventures de Woody et Buzz continue de m’émerveiller grâce à une inventivité phénoménale. Au point de me mettre le doute à savoir lequel des 4 épisodes je préfère. Entre rires et larmes, Pixar continue de dominer le monde de l’animation comme jamais avec cette saga si précieuse.
4 – LE MANS 66, de James Mangold
Le film de studio que l’on ne pensait plus voir. Mangold est un contrebandier de génie et nous offre une Étoffe des héros sur bitume de bout en bout passionnante, dopée par un duo de comédiens en osmose totale.
5 – EL REINO, de Rodrigo Sorogoyen
Avec Rodrigo Sorogoyen, l’Espagne tient un petit prodige. Le formidable polar Que dios nos perdone avait déjà marqué les esprits, El Reino défonce tout sur son passage. Porté par un Antonio de la Torre époustouflant, le récit nous agrippe à la gorge et ne relâche jamais son étreinte. Tétanisant. On rêve désormais que Sorogoyen se frotte au thriller pur et dur.
6 – TRAINÉ SUR LE BITUME, de S. Craig Zahler
Il serait temps que les films de S. Craig Zahler sortent en salles. Après un scotchant Bone Tomahawk, un brutal Section 99, Traîné sur le bitume est le troisième film du cinéaste à sortir en vidéo. Et c’est son meilleur opus. Avec son génial duo de comédiens (Mel Gibson et Vince Vaughn), Zahler redonne ses lettres de noblesse au polar hard boiled des 70’s et ça fait un bien fou.
7 – MARRIAGE STORT, de Noah Baumbach
Des acteurs en état de grâce, une justesse de ton phénoménale, des séquences instantanément mémorables, Marriage story accumule les bons choix et s’impose comme l’un des grands films Netflix.
8 – PARASITE, de Bong Joon-o
Palme d’Or plébiscitée par quasiment tous ses spectateurs, le nouveau film de Bong Joon-ho est d’une efficacité imparable. Tout y est parfaitement maîtrisé à commencer par ce mélange détonant entre satire sociale et suspense hitchcockien. Et dire que ce n’est même pas le meilleur film de son auteur. Quel talent !
9 – BIENVENUE À MARWEN, de Robert Zemeckis
Totalement passé inaperçu, le nouveau film de Zemeckis montre que l’auteur de Retour vers le futur n’a pas son pareil pour inventer de nouvelles formes narratives. Le parfait exemple du film divertissant qui fait réfléchir en agissant comme miroir de notre société. Steve Carell livre une des prestations les plus sous-estimées de ces dernières années.
10 – CRAWL, d’Alexandre Aja
De la série B ultra fun comme on en aimerait voir tous les étés. Un grand petit film de monstre qui se bonifie à chaque vision et le jouissif rappel qu’Alexandre Aja peut être un sacré cinéaste de genre quand on lui laisse bien la barre du bateau.
FLOP 2019
Avant toute chose, je n’ai pas vu 80% des comédies françaises de l’année ni Cats, ce qui m’aurait sans doute permis de faire un tout autre top flop. Et j’ai décidé de ne sélectionner que des films sortis en salles (sinon Serinity et Wounds auraient pu figurer en bonne place dans ce classement).
1 – TERMINATOR : DARK FATE, de Tim Miller
James Cameron nous a encore menti. Cette nouvelle et on l’espère dernière tentative de retrouver l’inspiration du passé n’a eu comme effet que de rendre meilleur le 3 et le 4. On n’ira pas dire jusqu’au 5…quoique ! Il est temps de sortir son Balladur et de crier haut et fort « Je vous demande de vous arrêter ! »
2 – RAMBO : LAST BLOOD, d’Adrian Grunberg
Comme Rocky Balboa, John Rambo avait conclu magnifiquement la saga. Pourquoi avoir retenté le diable ? Surtout pour nous offrir un camouflet de la sorte. Un épisode de Rambo qui ressemble plus à un croisement entre Taken, Vendredi 13 et Maman, j’ai raté l’avion. Tristesse infinie !
3 – LE COUP DU SIÈCLE, de Chris Addison
Pompage honteux de l’excellente comédie Le plus escroc des deux avec Michael Caine et Steve Martin, Le coup du siècle permet à ses deux comédiennes vedettes de rivaliser dans la bêtise et le sur-jeu permanent. Insupportable de bout en bout.
4 – MEN IN BLACK INTERNATIONAL, de F. Gary Gray
Le clou dans le cercueil d’une saga qui n’était déjà pas très palpitante. Quand les deux vrais atouts de la franchise (Will Smith et Tommy Lee Jones) se sont fait la malle, il ne reste rien. Une perte de temps infinie et un sacré coup dans la côte sympathie que l’on accorde à Chris Hemsworth.
5) MALÉFIQUE : LE POUVOIR DU MAL, de Joachim Rønning
La suite que personne n’attendait et ne voulait. Un film sur le personnage relevait déjà de l’exploit. Là, visiblement, le scénario s’est construit au jour le jour. Quant à la direction artistique, elle explose en mauvais goût tous les Besson de la terre.
6 – GODZILLA 2 – ROI DES MONSTRES, de Michael Dougherty
On ne fait désormais plus la fine bouche devant Godzilla et Skull Island. Godzilla 2 et son scénario d’une bêtise nucléaire sont passés par là. Seul le film d’Emmerich peut rivaliser et encore, je lui trouve quelques séquences amusantes.
7 – HELLBOY, de Neil Marshall
Guillermo, au secours ! Du nanard même pas drôle.
8 – ÇA – CHAPITRE 2, d’Andy Muschietti
Malgré d’innombrables défauts, le premier film laissait espérer de belles choses. La désillusion est totale après 2h40 d’une platitude absolue et des choix scénaristiques et visuels qui laissent de gros doutes sur le vrai potentiel de Muschietti.
9 – THE DEAD DON’T DIE, de Jim Jarmush
Le film de zombies le plus triste et paresseux du monde. Jarmusch a trente ans de retard et voir tous ces brillants comédiens l’aider dans cet exercice, est particulièrement désespérant.
10 – STAR WARS : L’ASCENSION DE SKYWALKER, de J.J. Abrams
Les deux seuls Star Wars qui m’ennuient profondément sont ceux réalisés par J.J. Abrams. Impossible de n’y voir qu’une coïncidence. D’autant que le seul Mission : Impossible que j’ai du mal à revoir jusqu’au bout est le 3…réalisé par le même J.J.. Bref, c’est pas mon pote et il a bien salopé le final de la saga de ma vie avec un festival d’idées à la con. Une 10ème place qui mériterait en fait la première place.
SÉRIES DE L’ANNÉE
1 – Dark Crystal : le temps de la résistance
Un pari fou et réussi au-delà des espérances. Porté de mains de maître par Louis Leterrier qui a réalisé l’intégralité de la série, cette suite du cultissime film de Jim Henson et Frank Oz est un enchantement de tous les instants. Avec ses marionnettes old school, son intrigue en forme de pur bonheur d’héroic fantasy, son rythme effréné et sa constante générosité pour en mettre plein la vue, Dark Crystal : le temps de la résistance est LA série à avoir vu en 2019.
2 – Succession – Saison 2
Tout aussi fort que la précédente saison. C’est cruel, mordant, cinglant, glaçant et on prend un immense plaisir à voir cette famille milliardaire se tirer entre les pattes pour grapiller la moindre parcelle de pouvoir. En prime l’occasion d’admirer l’immense Brian Cox et son charisme de dingue dans la performance d’une vie.
3 – La Méthode Kominski – Saison 2
Là aussi, c’est bien trop court pour une saison 2 qui file encore plus vite que la première. Le duo Douglas-Arkin est démentiel. On rit, on est ému et on en redemande.
4 – Fleabag – Saison 2
Phoebe Waller-Bridge est un trésor de l’Humanité. La série dont on regrette amèrement qu’elle soit si courte.
5 – Watchmen – Saison 1
On n’y croyait pas trop et pourtant c’est une réussite quasi-totale. Enfin un univers de super-héros qui a du sens et de la profondeur. En plus, ça a une gueule pas possible. Un magnifique double programme avec le film de Snyder en perspective.
6 – Mindhunter – Saison 2
Avec son profil narratif qui rappelle les grandes heures de Zodiac (sans jamais pour autant l’égaler), Mindhunter continue sur les excellentes bases de la saison 1. On aime se plonger dans la noirceur de ses tueurs en série et les affres dans lesquels sont plongés ceux qui les étudient et les poursuivent.
7 – Silicon Valley – Saison 6
Là aussi, clap de fin pour une des séries phares d’HBO. Si elle a eu tendance à se répéter un peu au fil des saisons, Silicon Valley aura su rebondir plus d’une fois pour finir en beauté. On quitte la bande à Richard Hendricks avec un gros pincement au cœur mais non sans quelques gros éclats de rires.
8 – Ballers – Saison 5
Qu’importe les navets qu’il enchaîne au cinéma, Dwayne Johnson a brillé pendant 5 ans sur le petit écran avec cette série sportive qui met en avant des amitiés viriles touchantes. Une dernière saison qui clôt l’arc narratif de tous les personnages de manière très efficace.
9 – Swamp Thing – Saison 1
Une saison et puis s’en va (pour des raisons qu’on a toujours du mal à comprendre et croire). Chapeauté par James Wan en producteur exécutif, cette relecture de la créature créée par DC comics fait très vite oublier le gentil navet de Wes Craven des années 80. Jouant à fond la carte horrifique, doté d’une direction artistique à couper le souffle, la série ne peut que réjouir les fans de cinéma d’horreur malgré une certaine tendance à tourner à rond au bout de quelques épisodes.
10 – Dead To Me – Saison 1
Diffusé sans grand bruit sur Netflix en milieu d’année sans qu’une saison 2 soit annoncée, Dead to me tient presque tout son charme de son épatant duo composé par Christina Applegate et Linda Cardellini. Un joli portrait de femmes qui n’a rien à envier sur un canevas un peu similaire à la série star, Big Little Lies.
Nicolas
TOP 2019
1 – ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD, de Quentin Tarantino
1 (ex aequo) – THE IRISHMAN, de Martin Scorsese
2 – JOKER, de Todd Phillips
3 – ROCKETMAN, de Dexter Fletcher
4 – MY BEAUTIFUL BOY, de Felix Van Groeningen
5 – MARRIAGE STORY, de Noah Baumbach
6 – LA MULE, de Clint Eastwood
7 – MUSIC OF MY LIFE, de Gurinder Chadha
8 – CREED 2, de Steven Caple Jr.
9 – VICE, d’Adam MacKay
9 (ex aequo) – THE DIRT, de Jeff Tremaine
10 – THE HIGHWAYMEN, de John Lee Hancock
11 – LE MANS 66, de James Mangold
12 – PARASITE, de Bong Joon-ho
13 – DOLEMITE IS MY NAME, de Craig Brewer
14 – GREEN BOOK : SUR LES ROUTES DU SUD, de Peter Farrelly
15 – TRAINÉ SUR LE BITUME, de S. Craig Zahler
16 – MIDSOMMAR, d’Ari Aster
17 – BOY ERASED, de Joel Edgerton
18 – WILD ROSE, de Tom Harper
19 – BIENVENUE À MARWEN, de Robert Zemeckis
20 – YESTERDAY, de Danny Boyle
FLOP 2019
1 – GIRLS WITH BALLS, d’Olivier Afonso
2 – THE PERFECTION, de Richard Shepard
3 – ANNA, de Luc Besson
4 – FALLING INN LOVE, de Roger Kumble
5 – THE DEAD DON’T DIE, de Jim Jarmusch
6 – ISN’T IT ROMANTIC, de Todd Strauss-Schulson
7 – 3 FROM HELL, de Rob Zombie
8 – THE LAUNDROMAT : L’AFFAIRE DES PANAMA PAPERS, de Steven Soderbergh
ACTRICES DE L’ANNÉE
Scarlett Johansson
Scarlett Johansson a régulièrement montré qu’elle était une grande actrice, très douée et capable de livrer de très belles prestations dans des films exigeants. Dans Marriage Story, elle réussit à élever encore son niveau de jeu. Son duo avec Adam Driver fait des merveilles, et elle déploie une belle palette. Elle a participé grandement à la réussite du film de Baumbach.
Florence Pugh
Très belle année pour la jeune actrice anglaise qui fait une véritable montée en puissance depuis The Young Lady qui l’a révélée. Dans Midsommar, elle offre une prestation viscérale et dans Une Famille Sur Le Ring, elle sort de sa zone de confort pour le plus grand rôle de sa carrière. Nul doute qu’avec Les Filles du Docteur March et Black Widow où elle partagera l’affiche avec Scarlett Johansson, l’année 2020 risque de la voir encore davantage en pleine lumière.
Jessie Buckley
Révélation de la série Chernobyl, elle bouleverse par sa fraîcheur et son énergie dans l’excellent Wild Rose. Et bon sang qu’elle chante bien.
Le casting féminin de Big Little Lies
Si Big Little Lies est une des séries dramatiques les plus brillantes de ces dernières années, c’est non seulement grâce à son écriture et ses qualités techniques, mais avant tout grâce à un casting 5 étoiles (Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Laura Dern, Shailene Woodley et Zoe Kravitz) qui livre une prestation magistrale. La seconde saison confirme cela avec l’arrivée de Meryl Streep qui livre une des prestations majeures de sa carrière.
ACTEURS DE L’ANNÉE
Joaquin Phoenix
Au sein de sa filmographie presque parfaite, Joaquin Phoenix a toujours su mettre ses fêlures au service d’un acting total. Impressionnant dans une bonne partie de ses films, il livre la prestation de sa vie dans Joker en mettant en avant la folie du personnage dans ce qu’elle a de plus radicale et de plus ténébreuse. Un Oscar serait largement mérité.
Al Pacino/Robert De Niro/Joe Pesci
La réunion de Pacino et De Niro dans The Irishman faisait saliver sur le papier, elle dépasse les attentes les plus folles. Les deux monstres sacrés se livrent le genre de numéro de duellistes qui marquent le septième art. Sorti de sa retraite, Joe Pesci laisse le côté chien fou pour incarner la force tranquille et livre un dernier tour de piste magistral.
Brad Pitt/Leonardo DiCaprio
Belle année pour Brad Pitt entre le cultissime Once Upon a Time… In Hollywood et le très beau Ad Astra. Le duo Leonardo/Brad n’avait jamais été tenté à l’écran et on se demande pourquoi tant la paire fonctionne à merveille et offre le plus beau duo de l’année, entre le jeu total de DiCaprio et la coolitude absolue incarnée par Brad Pitt.
Christian Bale
Habitué des transformations extrêmes, Christian Bale est allé très loin dans l’extrême entre son rôle magistral de Dick Cheney dans Vice et le très sec et nerveux Ken Miles dans Le Mans 66. Dans les deux, on peut mettre en parallèle le côté jusqu’au-boutiste des personnage et celui de l’acteur.
Steve Carrell
3 œuvres singulières et magistrales pour Steve Carrell, trois superbes rôles, que ce soit Donald Rumsfeld dans Vice, un père impuissant face à l’addiction de son fils (Thimothée Chalamet dans son meilleur rôle) dans My Beautiful Boy et le doux rêveur de Bienvenue à Marwen. Et comme à son habitude, Steve Carrell excelle, rien de moins.
Eddie Murphy
Enfin ! Eddie Murphy, cantonné à cachetonner dans des comédies sans relief, trouve le rôle de sa vie dans Dolemite is my Name (ou Wesley Snipes fait lui aussi un come-back à son meilleur niveau), un rôle mérité en espérant qu’il en appelle d’autres du même calibre.
Sylvester Stallone
Jouer ses deux rôles les plus emblématiques la même année n’est pas donné à tout le monde, Sylvester Stallone l’a fait et montre encore une propension (malgré une tendance à jouer dans des trucs plus anecdotiques) à briller de mille feux.
RÉALISATEURS DE L’ANNÉE
Quentin Tarantino
Tarantino nous a habitué à livrer des films cultes. Avec Once Upon a Time… In Hollywood, il livre un nouveau classique instantané, mais aussi une œuvre personnelle, passionnée et passionnante à tous points de vue.
Martin Scorsese
Dieu a encore frappé avec un chef-d’œuvre, comme une évidence. Et dire que les studios n’ont pas voulu de The Irishman, c’est à se demander si Hollywood n’a pas fini de s’enterrer. Avec The Irishman, Scorsese fait ses adieux aux films de truands de la plus belle manière, et offre un dernier tour de piste grandiose à plusieurs géants.
Todd Phillips
Dire que les cravateux de Hollywood ont rechigné à sortir Joker pour des raisons liées au merchandising ! Qui aurait cru qu’un cinéaste qui nous a habitué à des films légers comme Very Bad Trip offre au monde le plus beau, le plus sombre, le plus dur des films basés sur un personnage de comics ? Joker est probablement la plus belle révolution de l’année, un authentique film d’auteur après lequel plus rien ne sera pareil.
Clint Eastwood
10 ans que le géant Eastwood n’avait pas été des deux côtés de la caméra. Un an après le faiblard 15h17 pour Paris, il nous livre une œuvre forte, une œuvre magistrale, de celles dont le GRAND Eastwood a le secret et qui nous fait réaliser à quel point il est l’un des réalisateurs les plus importants en activité.
Jonah Hill
Pour ses débuts derrière la caméra, Jonah Hill change de registre par rapport à ses débuts de l’autre côté, en lorgnant sur Harmony Korine et Larry Clark. 90’s est une œuvre superbe de maîtrise et la patte d’un futur grand.
SURPRISES DE L’ANNEE
La Favorite,de Yorgos Lanthimos
Difficile de ne sélectionner que 20 films et La Favorite y avait toute sa place. La rivalité entre deux favorites d’une reine à la santé déclinante avec des conséquences sur le royaume d’Angleterre. Brillant de bout en bout, féministe, dynamitant les codes du genre, très original et hyper bien joué par un casting superbe.
Une Famille sur le Ring,de Stephen Marchant
Basé sur la vraie vie de la catcheuse Paige, Une Famille sur le Ring est un très beau feel good movie, porté par une Florence Pugh impériale, Nick Frost touchant et charismatique ou encore Lena Headey dans un contre-emploi parfait.
90’s, de Jonah Hill
Premier film pour Jonah Hill qui signe un pur drame indépendant sur l’adolescence, souvenir de ses années skate, lorgnant sur Korine et Clark. Une véritable réussite sur tous les plans.
Crawl, d’Alexandre Aja
Retour aux bêtes tueuses pour Aja après Piranha 3D. Porté par une Kaya Scodelario impériale, une tension permanente et des effets-spéciaux bien foutus, Crawl est un film digne des canons du genre, et le meilleur blockbuster de l’été.
Ad Astra de James Gray
Pas toujours facile d’accès, Ad Astra permet à James Gray d’explorer des thématiques similaires à The Lost City of Z. Le tout porté par un excellent Brad Pitt, mais surtout une photo sublime et des plans à tomber à la renverse.
Skin, de Guy Nattiv
Version long métrage de son court oscarisé adapté d’une histoire vraie, Skin permet à Guy Nattiv d’offrir l’un des meilleurs films sur la thématique des skinheads. Jamie Bell y est formidable et le reste du casting est au diapason. Un film nécessaire à notre époque.
À Couteaux Tirés, de Rian Johnson
Après s’être fait cracher dessus suite à son passage dans la saga Star Wars, Rian Johnson part vers le whodunnit avec un casting hallucinant à l’affiche. C’est drôle, frais, et ça fait du bien dans le marasme actuel.
Good Boys, de Gene Stupnitsky
Auteur pour The Office et Hello Ladies, Stupnitsky fait ses débuts comme réalisateur entouré de Seth Rogen & Evan Goldberg. Good Boys porte la marque de ce dernier duo, et s’avère la version pré-ado réjouissante de SuperGrave avec un trio Jacob Tremblay, Keith L. Williams et Brady Noon impérial.
The Hate U Give, de George Tillman Jr.
Adapté d’un best-seller de la littérature teenager, The Hate U Give livre un constat neutre et pertinent sur l’Amérique des Black Lives Matter, avec une Amandla Stenberg impressionnante de maturité.
Séduis-moi si tu Peux,de Jonathan Levine
Retitré de manière débile en France, Séduis-moi Si tu Peux emmène le duo excellent Seth Rogen et Charlize Theron au cœur d’une comédie digne de Capra très drôle et bien plus pertinente qu’au premier abord et livrant un tacle sur le système politique actuel.
DÉCEPTIONS DE L’ANNÉE
The Furies,de Tony d’Aquino
Slasher australien gore, sauvage et bourrin à la croisée des Chasses du Comte Zaroff, de Battle Royale dans un espace rappelant Massacre à la Tronçonneuse, Les Furies est prometteur sur le papier. Quel dommage que ce dénouement qui fout tout en l’air.
Us, de Jordan Peele
Après l’excellent Get Out, on a crié un peu trop vite au génie concernant Jordan Peele. Sa deuxième réalisation Us démarre comme un excellent home invasion avec une Lupita Nyong’o impériale. Hélas, dans le dénouement, Peele sur-intellectualise le truc comme si le genre horrifique était honteux et se casse la gueule en beauté avec un twist foireux.
Ça, chapitre 2,d’Andrés Muschietti
Le premier volet est une réussite totale offrant un matériau solide pour la suite. Hélas, trop long, l’humour mal dosé cassant les moments tragiques, des séquences trop mécaniques et répétitives. Cette suite n’est pas un mauvais film mais n’est pas du tout à la hauteur du premier.
Dumbo, de Tim Burton
Dumbo bénéficie d’un discours pertinent sur les animaux de cirque, de la présence d’Eva Green au générique et plusieurs belles séquences, mais demeure trop plat, trop familial, pas digne d’un Burton en somme.
Les Crevettes Pailletées, de Cédric Le Gallo et Maxime Govare
Tiré
d’une vraie équipe de water-polo un peu branque qui part disputer
les Gay Games, Les
Crevettes Pailletées
a de bonnes intentions sur le papier avec un plaidoyer pour la
différence, mais se montre hyper beauf dans les dialogues,
caricatural et plutôt contre-productif. Pour le coup, y a que le
final pour rattraper la chose.
Star
Wars 9 : L’Ascension de Skywalker,
de
JJ Abrams
Précédé d’une campagne ultra cynique visant à cracher copieux sur la vision de Rian Johnson de l’épisode précédent, ce 9ème épisode prend le parti de renier tout ce qu’avait fait Johnson et jouer sur le fan service à mort. Esthétiquement superbe, blindé de très belles séquences, Star Wars 9 se vautre à cause d’une écriture en dépit du bon sens multipliant les twists foireux.
The Lighthouse, de Robert Eggers
Auteur de The Witch, l’un des meilleurs films d’horreur de ces dernières années, Eggers offre un huis-clos prometteur sur le papier, avec des références pointues (Murnau, Bergman, l’expressionnisme allemand) mais s’avère prétentieux, verbeux et chiant comme la pluie.
SÉRIES DE L’ANNÉE
Chernobyl
Game of Thrones – Saison finale
Better Call Saul – Saison 4
Sex Education – Saison 1
Dans leur Regard
Mindhunter – Saison 2
Big Little Lies – Saison 2
The Boys – Saison 1
Easy – Saison 3
Orange Is the New Black – Saison finale
Stranger Things – Saison 3
The Big Bang Theory – Saison finale
Young Sheldon – Saison 2
AFFICHES DE L’ANNÉE
Marriage Story (double affiche de profils)
Les fausses affiches de films créées pour Once Upon a Time… In Hollywood
Sad Hill Unearthed
In the Tall Grass
Joker
Parasite
The Lighthouse
@ La Rédaction