Une table agréable dans tous les sens du terme qui permet un déjeuner plaisant au calme et dans un décor reposant.
Ca bouge au Céladon. En fait ca bouge à nouveau car depuis le départ de Christophe Moisand, chef emblématique et étoilé de cette maison sérieuse et paisible dans un hôtel qui l’est tout autant, deux chefs se sont succédés dans les cuisines. Hugues Mbenda, longtemps second du chef Moisand, prit sa succession en 2018 avec la mission de rajeunir l’image et le son de la vénérable maison. Mission accomplie pendant un temps avec, en secours, le sémillant jeune pâtissier Bryan Esposito. Las, le duo n’a duré qu’un temps et les oisillons se sont envolés du nid douillet.
Depuis quelques mois, Ludovic Bonneville a pris les cuisines en mains. Il gère la nouvelle stratégie identitaire du lieu qui se veut maintenant bistrot chic, à prix modérés, avec un menu d’appel le midi des plus intéressant. Le reste ne bouge pas : décor à peine modernisé, service sans failles avec la présence du grand professionnel Alain Franchesquin, tables espacées, confort, ambiance paisible et tout roule avec l’assurance d’une pérennité des choses de la vie. Le Westminster, le plus british de nos grands hôtels parisiens, en a vu d’autres.
Le Velouté de topinambour, crème de réglisse et sésame est de belle texture et savoureux à souhait. La Tarte de potimarron est agrémentée avec justesse d’huile de courge et de caviar « Perle Noire » (éleveur français).
On est moins convaincu par le Pâté en croûte de canard maison, un peu fade, une croûte trop épaisse, et surtout servi trop froid.
Le tronçon de turbot est dit meunière mais on a du mal à retrouver le beurre noisette et le citron qu’exige cette appellation. Un consommé en assiette creuse, savoureux d’ailleurs et bien parfumé, un turbot disparaissant sous un amas de légumes en spaghettis, ancienne technique qui eut son heure de gloire dans les années 90 et qui ne met pas vraiment en valeur le goût des légumes. Dommage.
Desserts prévisibles comme un Soufflé chaud au citron acceptable, et un Entremets chocolat praliné et meringue noisette, puissant en goût et bien construit.
Carte des vins courte et classique avec entrée de gamme autour de 45 €, nombreux vins au verre de 10 € à 14 €, et coupe de champagne de 18 € à 24 €.
Une table agréable dans tous les sens du terme, sans génie mais appliquée, qui permet un déjeuner plaisant au calme et dans un décor reposant. Une parenthèse chic à l’abri du bruit et de la fureur extérieure. Ce n’est pas le moindre de son charme.
13, rue de la Paix (entrée hôtel)
15, rue Daunou (entrée restaurant)
75002 Paris
Tél : 01 47 03 40 42
C[email protected]
M° : Opéra
Voiturier
Ouvert tous les jours
Formule midi : 30 € (plat et café gourmand)
Menu Déjeuner : 39 € (3 plats et 3 choix par catégories)
Carte : 55 € (minimum) – 65 € (maximum)