Magazine Culture

Jamais la même vague, Frédéric Schiffter… ma rentrée de l’hiver 2020 !

Par Antigone

Jamais la même vague, Frédéric Schiffter… ma rentrée de l’hiver 2020 !

❤ Si, comme moi, la littérature désenchantée de qualité vous manquait un peu, n’hésitez pas à plonger dans cette vague là… J’ai hésité à adosser un coup de coeur à cette lecture. Elle n’a en effet rien de révolutionnaire. Mais les coups de coeur discrets ont eux aussi le droit d’exister, surtout quand ils viennent ainsi par vagues, de chapitre en chapitre, vous conforter dans l’idée que vous êtes en train de lire un sacré bon roman, bien construit, plein d’images, de références littéraires, de réflexions sur le temps qui passe, la jeunesse, l’âge mur, et notre capacité à évoluer tout au long de notre vie. Nous suivons principalement deux personnages. D’un côté, il y a Alice qui, en 1974, à dix-sept ans, tombe amoureuse d’un surfeur californien sur la côte basque. Le couple convole très jeune en justes noces et part vivre aux Etats-unis. La jeune fille ignore au départ que la famille de Don est impliquée dans le trafic d’herbe. Leur business lucratif surfe en réalité sur la vague de l’engouement grandissant pour le surf. La marque de vêtements et accessoires Line up, dirigée par Don, s’avère en effet un paravent parfait. L’amour d’Alice pour Don aura pour autant du mal à survivre à cette réalité peu romantique, surtout que la jeune fille s’enthousiasme par ailleurs pour ses études d’histoire de l’art et pour un couple d’intellectuels voisins. D’un autre côté, le lecteur suit Boris, un avocat pénaliste de Paris, d’âge mur, connu pour défendre les indéfendables, comme ce skinhead impliqué dans la mort d’un jeune anti fachiste. Contre toutes attentes, son client se radicalise en prison, ce qui déstabilise beaucoup l’avocat, certain que le jeune homme n’a fait que troquer un embrigadement pour un autre. Mais depuis qu’il a rencontré une certaine Alice, Boris sait où est le bonheur et que l’amour véritable n’est pas l’apanage de la jeunesse. Je n’avais encore jamais lu Frédéric Schiffter. Il faut dire que ce livre est plus ou moins son premier roman. J’ai retrouvé chez lui des accents d’écriture et de portraits que j’aimais dans les meilleurs opus d’Olivier Adam par exemple. Et c’est je crois ce qui m’a plu dans ce roman, ce retour aux sources vers le type de romans que j’aime lire. Frédéric Schiffter nous entraîne dans un monde où le bonheur est fragile, la descente aux enfers possible, la réalité crasse et les destins pas toujours positifs. Mais n’est-ce pas un peu ainsi que s’agite la vie ?

Editions Flammarion – 8 janvier 2020

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

1
 
2
 
3
 
4
 
5


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Antigone 5421 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines