Je ne sais plus si je vous en déjà parlé mais je me suis abonné à une revue l’année dernière : Tenou'a.
La belle affaire me direz-vous. Et ce n’est d’ailleurs pas la première fois que vous me dites ces sortes de choses. Je vois que les familiarités commencent.
Le fait d’être abonné à une revue n’a rien de bien intéressant en soi, je vous l’accorde. Mais la revue l’est, elle, intéressante. Et même diablement.
C’est par une série de rencontres, sur la toile et dans le réel de la vie extérieure, que je suis arrivé jusqu’à elle.
L’expérience des parachot – dont je vous ai déjà parlé, je suis certain, c’était au dixième jour – m’avait aussi mis sur une voie propice.
Tenou'a, « atelier de pensée(s) juive(s) » traite évidement beaucoup de questions bibliques et les sagesses talmudiques y sont régulièrement convoquées, mais c’est pour former comme une trame sur laquelle se déploient mille et une manière d’embrasser le monde tout entier. De manière brillante, toujours, avec beaucoup d’humour le plus souvent et encadré dans un graphisme impeccable soutenu par les quinze ou vingt artistes qui participent à chaque numéro.
Une revue en forme d’hymne à la vie (לחיים) juive contemporaine et à la vie intellectuelle en général.
J’avais déjà quelques connaissances de certains des auteurs lors de mes premiers achats dans une de mes librairies de quartier, Chir Hadach, sise au numéro un de la rue des Hospitalières Saint-Gervais, 75004 Paris.
J’en ai découvert d’autres depuis auxquels je me suis attaché au point de les suivre sur les divers réseaux sociaux où ils publient. En dehors de la directrice de la rédaction dont tout le monde maintenant peu apprécier les très grandes qualités intellectuelles et humaines, je pense en particulier à Noémie Issan-Benchimol, David Isaac Haziza et Gabriel Abensour qui font désormais partie de mes plaisirs de lecture favoris.
Alors que j’achète cette revue depuis le printemps 2015 (n°159, D.ieu a-t-Il de l’humour?) le passage à l’abonnement ne s’est fait que récemment (au printemps dernier). Tardivement sans doute parce qu’il est toujours dommage de se priver d’un prétexte supplémentaire pour entrer dans une librairie. Mais la main me fut un peu forcée – notez que je ne m’en plains pas – car c’était le seul moyen de me garantir une place aux ateliers mensuels que propose la revue. Ateliers dans lesquels je me rends donc avec le plus grand des plaisir mais après m’être fait violence à chaque fois car on y croise… une foule d’autre gens. Avec lesquels il faut parler. En plus.
Il me faudrait en dire un mot mais le temps presse et votre patience s’use.