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La terre des mensonges, Anne B. Radge

Par Antigone

La terre des mensonges, Anne B. Radge

Traduit du norvégien par Jean Renaud – Titre original : Berlinerpoplene

Je découvre à mon tour, et un peu tard, l’univers de la ferme des Neshov. Ce titre est en effet le premier d’une saga qui compte déjà plusieurs volumes… C’est un peu le revers d’avoir créé un club de lecture en 2019, on me prête dorénavant des livres, et ma LAL (Liste à Lire) explose. Mais je ne regrette rien, car je n’aime rien tant que découvrir de nouveaux univers, et tant pis si ma PAL déborde généreusement à présent à terre, n’ayant plus de place nulle part… Ce livre a pour autant été une lecture plutôt difficile pour moi au départ. Je sortais effectivement d’une autre lecture, une déception, un roman dont je vous parlerai plus tard, et que je me suis bêtement forcée à lire. Rien de tel pour attraper une mauvaise panne de lecture… Mais le charme de l’écriture de Anne B. Radge, son univers lent et bourré de détails, a fonctionné. Cette saga a été plébiscitée deux fois lors du dernier rendez-vous du Club des lecteurs yonnais sur le thème de Noël, de l’hiver et des auteurs nordiques. Un très bon choix que ce volume car il regroupe à lui seul les trois thèmes… En effet, quelques jours avant Noël, dans une ferme de Norvège, une vieille femme tombe malade. Tor, son fils, en est déboussolé, mais s’affaire tout de même à prendre soin de leur élevage de porcs, et des nouveaux nés. Son père, qui a toujours été étrange, n’est d’aucune aide et erre dans la maison sans but, et sans se laver. Quand la vieille femme est soudain hospitalisée, suite à une attaque, les frères de Tor et sa fille débarquent… histoire de voir pour une dernière fois celle qui n’a pourtant pas brillé jusque là par sa tendresse et sa bienveillance. Torunn, qui a déjà la trentaine, fait la connaissance alors de ses oncles, de son grand-père et de cette ferme dont elle pourrait plus tard hériter, mais dans un état de délabrement et de saleté indicibles. Et c’est ce qui est intéressant dans ce premier volume (qui nous laisse en fin de tome avec une révélation explosive), c’est que toute l’énergie déployée par chacun pour ne pas rester, ne pas s’impliquer, ne pas s’émouvoir, ne pas créer de liens, est malmenée par la curiosité, l’apitoiement et les liens du sang. Les Neshov n’ont aujourd’hui rien en commun, mais partagent, quoiqu’ils fassent et veuillent, ce lieu et leur passé. Un grand merci donc à mon club pour m’avoir permis de sauter dans cette saga addictive (j’ai envie de lire la suite à présent) !

Editions 10/18 – 3 mars 2011

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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