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Un je ne sais quoi qui atalente

Par Richard Le Menn

Un je ne sais quoi qui atalente

" Salons de Paris " " Léon Glaize - Le Réveil. ". Carte postale " Imp. Phot. Neurden et Cie - Paris ". Sans doute s'agit-il de la firme Neurdein & Cie dont l'activité s'échelonne des années 1860 à 1918. Léon Glaize (1842 - 1931) est un peintre.

Le talent est une capacité qui vient de soi, sans effort particulier. En ancien français, le mot exprime de même un don mais aussi un désir, dans le sens de volonté et de désirer. " Talenter " veut alors dire plaire et " atalenter " inspirer le désir. Derrière cela, il y a l'idée d'agréer. Le mot " atalenter " est plus subtil que l'expression contemporaine " faire envie ", car si " talent " est synonyme de " désir ", il l'est aussi de " don "... de même que de " conscience ". La petite-maîtrise est en partie faite de talent dans le double sens du bas Moyen-Âge.

Le vulgaire souvent considère les petites-maîtresses comme des femmes provocatrices, voire de mœurs dépravées, simplement parce qu'elles sont libres et affichent leur liberté, par exemple en n'hésitant pas à montrer ce qu'elles ont de plus beau. Toutes ne sont pas ainsi... mais certaines... La gamme de la petite-maîtrise est très large, même infinie.

Il faut avoir été beau et avoir connu ce sentiment de complétude, pour comprendre de quoi je parle. Le persil, que j'évoque souvent (je renvoie à mes livres), est une des expressions de cette adéquation parfaite. Bien sûr, la méchante engeance peut essayer de souiller cela, mais comme le dit une sentence de l'Ancien Testament (la seule que je connaisse par cœur) : " Il n'y a rien d'extérieur à l'être humain qui ne peut le profaner ; c'est ce qui sort de lui qui le profane. " Donc fi des méchants !

Je crois que l'on ne peut pas même comprendre l'art sans cela. Chaque note d'une musique classique et les harmonies qui sont formées peuvent atalenter, de même que le font les mots en poésie, les traits, les couleurs, les sujets... en peinture, etc.

Sur la vidéo ci-après, la chanteuse atalente. Les paroles sont évidemment des métaphores sexuelles et les habits de la jeune femme sont loin d'être ceux d'une religieuse. Ceci dit, les " chants qui brûlent " font écho de nos jours aussi à la terre et aux herbes que les êtres humains brûlent de pesticides et autres pollutions qui enflamment aussi nos poumons.


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