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#2020RacontePasTaVie - jour 43, tondeuse

Publié le 12 février 2020 par Aymeric

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Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais je ne vais plus chez le coiffeur.

Depuis quelque chose comme quinze ans.
Le travail qu’il faisait ainsi que celui du barbier sont désormais assumés par moi seul – enfin, après supervision et finitions assurées par Madame Mon Épouse. On tient tout de même à sa petite apparence.

Mon implantation ainsi que ma nature capillaire faisant que j’ai rapidement les cheveux plus hauts que longs en dehors de ce qui pousse sur la nuque, le mulet apparaît très vite, quelle que soit la coupe de départ.
Cela oblige, enfin pour peu qu’on ne désire pas perpétuer le style en vogue dans les années 80 – et chez les footballeurs allemands jusqu’au mitan de la décennie suivante – à couper court et souvent.

D’où l’intérêt de la tondeuse.
Intérêt redoublé par la progression, à un rythme de fonte de banquise, d’une tonsure naturelle. Mon goût très prononcé pour l’égalité, enfin au moins en ce qui concerne l’aspect de mon crâne, m’oblige à atténuer autant que possible les diversités d’aspects entre zones peuplées et zones désertiques.

Ma boule, non à zéro mais à cran 3 (sur 23) avec petit sabot, est entretenue par une tondeuse Philips HC3420/15 en remplacement d’une Remington qui fit très longtemps mon bonheur mais qu’une implacable usure finit par m’obliger à remplacer au profit d’un modèle moins prestigieux mais, si l’on en croit les commentaires de consommateurs ainsi que sa durée de vie maintenant assez conséquente, sans doute plus robuste.
Cette dernière qualité est d’autant plus essentielle qu’en raison d’une production assez intense de kératine, enfin au moins tout autour de la tonsure qui progresse à un rythme de fonte de banquise, j’utilise l’appareil au moins une fois par semaine.

Tout l’argent économisé dans ces quinze années passées sans pousser les portes de boutiques affectionnant les jeux de mots avec « hair » ou « tif » aurait pu fructifier sur quelque produit bancaire au pourcentage attrayant. Mais il s’est plutôt dispersé dans des suppléments de lecture, musique ou spiritueux.

Je ne vais certes pas regretter une occasion d’interactions sociales évitée, mais j’avoue que je ne détestais pas la phase préparatoire durant laquelle on vous shampouine en massant le cuir chevelu (je devais alors fréquemment me retenir de ronronner).
Et puis une carence s’est développée avec cette désertion. Privé de la lecture des magazines qui ne me tombaient sous les yeux que lors de séances de coupe, je constate, parcourant les réseaux sociaux ou les chaînes télé avec un cerveau des plus disponibles, qu’il y a de plus en plus de gens connus que je ne connais pas.
Maintenant, dois-je le regretter ?
Je suppose que non.
Je solliciterais bien votre avis sur la question mais le temps presse et votre patience s’use.


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