Ces dernières années, Dan Deacon a consacré beaucoup de son temps à créer des bandes originales ainsi que des œuvres en collaboration avec des artistes du monde du ballet ou des orchestres symphoniques ou philharmoniques.
En effet, l’artiste américain s’était fait connaître au début des années 2000 avec de nombreux éloges qui, en 2020, restent à mon goût mille fois mérités même si l’on ne parlait que de son tout nouvel album. Pour autant, une toute première écoute de Mystic Familiar ne suffirait à rendre hommage à son œuvre qui est – à l’instar du visuel parfaitement onirique – d’une vitalité pleine de félicité.
D’accord, l’album s’ouvre par « Becoming a mountain » ; néanmoins, allons nous avoir une réponse à ce cheval qui finira en montagne grâce à une jeune fille qui finit par y être engloutie ? Qui est ce canard ? Surtout, qui voit-on, regard totalement masqué par une horde de chevaux, au beau milieu de ce songe aussi délicat qu’incompréhensible ?
Nous n’aurons pas forcément la réponse, mais la musique de Mystic Familiar possède bel et bien cette magie, d’où qu’elle provienne, que la musique se doit assurément de posséder pour nous charmer.
Dan Deacon offre un album d’une richesse touchante qui m’enivre enfin, après quelques écoutes seulement. Car, oui, sa musique n’est pas du tout aseptisée, et l’apparent premier sentiment de jungle difficilement pénétrable laisse très vite place à cette impression de découvrir un jardin merveilleux.
(in Heepro Music, le 12/02/2020)
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