Avec son tout premier mini-album, Mo’Blues nous offre enfin une infime partie de son répertoire. Un répertoire immense, qui va habituellement piocher dans ces chansons que presque tout le monde, quel que soit notre âge ou notre origine, reconnaîtra ou, souvent, aura envie de chanter avec lui !
Sur First Shot, il fait ainsi cohabiter de sa voix de velours et sa guitare endiablée : le Steve Miller Band avec « The joker » (1973), Otis Redding (« The dock of the bay », sorti en 1967), Depeche Mode (« Personal Jesus », tube de 1989), Bobby Troup (« Route 66 »… initialement composée sur la célébrissime route américaine en 1946 !!!) et Radiohead (le seul et unique tube du quintet d’Oxford « Creep », les propulsait en 1992 sur des cimes où beaucoup essaie de rivaliser encore en 2020). Oui, rien que ça, et autant de genres et d’époques différents en l’espace d’un si court moment.
Est-ce là une invitation à aller le découvrir sur scène, lui, qui est capable de jouer des heures sans jamais s’essouffler ? Ou, à l’inverse, a-t-il voulu, enfin, permettre à tous ses fans – extrêmement nombreux – qui voulaient emmener chez eux quelques unes des ses pépites suite à ses prestations live ?
Sur ce très bref mais très touchant mini-album, Mo’Blues nous montre une facette de sa personnalité encore plus humble et intime que sur scène, où il se donne littéralement à corps et âmes. Momo Marrakchi est une sorte de Jeff Buckley local version 2020 (lequel avait d’ailleurs tout simplement débuté avec un simple EP de quatre titres enregistrés live).
À vous de choisir, mais je crois que First Shot est assurément à écouter en toute tranquillité, afin de profiter de sa chaleur si bienveillante.
(in Heepro Music, le 19/02/2020)
éèé
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