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Sepultura – Quadra

Par Darkstein
Sepultura – Quadra

Label: Nuclear Blast
(27361 51570)
Year: 2020
Genre: Thrash Metal

On ne pourra pas reprocher à Sepultura d’innover et de se réinventer au fil des albums ; et si « Isolation » a été choisi comme single de cet opus, ce n’est pas forcément le titre le plus représentatif, ni le plus percutant. A choisir, « Guardians of Earth » et un Andreas Kisser plus qu’inventif – lui que l’on attend sur des riffs plutôt que sur des soli – serait ZE titre de l’album.

L’intro d' »Isolation » laisse perplexe, tant on est peu habitué à ce genre de choses de la part de la bande à Brazil. Des nappes de violons et des chœurs féminins viennent de ci de là en surplomb de la couche de guitares abrasives. La batterie est vindicative, Eloy Casagrande sait faire oublier ses prédécesseurs, notamment Igor Cavalera. Car désormais il faut s’y faire, Sepultura survit très bien sans les frères Cavalera. Derrick Green a su s’imposer et montrer toute l’étendue de son registre vocal, affiné au fil des albums.

L’album est trash en diable, avec une rythmique efficace et Andreas Kisser s’essaie à différents effets surprenants. « Capital Enslavement » mêle en introduction chants indiens et coups d’archets. « Raging Void » surprend par ses percussions qui semblent décalées. « Guardians of Earth », comme je l’annonçais plus haut, reprend tout le savoir faire de Sepultura : une intro acoustique aux sonorités chaudes, accompagnée d’une section rythmique qui monte progressivement, des choeurs inquiétants, jusqu’à l’arrivée du torrent de guitares et des vocalises gutturales de Derrick.

« The Pentagram » est un instrumental qui n’est pas sans rappeler « Suicide & Redemption » de Metallica (Death Magnetic, 2008). « Autem » démarre sans ambage avec le suave murmure de Derrick Green, le refrain presque radiophonique « I Live for the Day », suivie de la petite parenthèse hispanisante « Quadra » avant le final « Agony of Defeat », tout en douceur (Max Cavalera n’aurait pu chanter comme cela !) et « Fear, Pain, Chaos, Suffering » en matière de conclusion à cet album qui fait office de point sur le i du lineup actuel pour démontrer qu’on peut être un pilier et se réinventer.

Tracklist:
Isolation
Means to an End
Last Time
Capital Enslavement
Ali
Raging Void
Guardians of Earth
The Pentagram
Autem
Quadra
Agony of Defeat
Fear • Pain • Chaos • Suffering

En bonus, le live Alive in Brazil avec des titres pas forcément les plus représentatifs du groupe (pas de « Ratamahatta », « Roots Bloody Roots » par exemple), mais couvrant un large panel d’albums, jugez plutôt :

Choke (Against, 1998)
Convicted in Life (Dante XXI, 2006)
Sepulnation (Nation, 2001)
Apes of God (Roorback, 2003)
Sepultura Under My Skin (Sepultura Under My Skin, 2015)
Manipulation of Tragedy (The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart, 2013)
The Vatican (The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart, 2013)
Cut-Throat (Roots, 1993)


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