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#2020RacontePasTaVie - jour 53, l'album du samedi : Shostakovich: Piano Quintet in G minor; interprété par le Borodin string quartet et Sviatoslav Richter

Publié le 22 février 2020 par Aymeric

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Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais la musique occupe quelque place dans ma vie. A l'intérieur de cette place trônent en majesté une cinquantaine d'albums. Et parmi ceux-ci, Shostakovich: Piano Quintet in G minor; interprété par le Borodin string quartet et Sviatoslav Richter.

Autant je peux relier la plupart de mes affections musicales à un moment précis autant pour Chostakovitch il m’est impossible de le lier à une forme de révélation alors qu’il est aujourd’hui le compositeur classique le plus représenté dans ma discothèque.
Petit à petit, dans la masse des emprunts médiathèque, une forme d’évidence a dû l’imposer peu à peu sans avoir besoin, pour trouver sa place, de passer par un chemin de Damas.

Longtemps je n’ai écouté que sa musique de chambre. J’en parlais il y a peu, le livre d’Alex Ross m’a convaincu de ne pas m’en contenter et je me suis mis aux symphonies au point d’abriter dans mes étagères deux intégrales d’icelles, l’une dirigée par Vasily Petrenko, l’autre (qui est d’ailleurs une intégrale tout court, si je puis dire) par Roudolf Barchaï.
(Je confesse, par contre, rester encore un peu à la porte de son œuvre opératique. Pour l’instant.)

Même si aujourd’hui les symphonies occupent la majorité de mes écoutes chostakovitchiennes ma composition préférée reste le Piano Quintet.
(Au point qu’il habille le fond de mon message de répondeur, message pour lequel j’ai pris ma voix la plus Philippe-Meyerienne.)
Et parmi les différentes interprétations à ma disposition, celle de Sviatoslav Richter en compagnie du quartet Borodin m’est la plus chère. Peut-être parce qu’elle fut la première entendue. (Et ce malgré un CD où Martha Argerich officie en compagnie, entre autres, de Renaud Capuçon. De première bourre, mais un peu moins cher à mon cœur.)

Je n’arrive pas vraiment à me souvenir quand et dans quelle médiathèque s’est fait l’emprunt. Je suppose qu’il fut guidé par la présence du pianiste russe dont j’avais lu, quelques mois ou années plus tôt un vibrant éloge, à l’occasion de son décès, par le journaliste Gilles Tordjman. (Bizarrement, la première chose qui me revienne à propos de cet article est qu’il y pointait une ressemblance entre Richter et Jean-Paul II.)

Je ne saurais trop comment décrire les cinq mouvements de la composition d’une manière qui donnerait envie à quiconque ne la connaît pas encore de s’y précipiter. Je vais donc y renoncer. Tout au plus dirais-je que, comme souvent chez Chostakovitch le passage du sentimentalisme au rire grinçant, sarcastique – un peu la signature du compositeur – se fait sans qu’aucune couture, aucune manière pouvant paraître forcée n’apparaisse.
Et dans ses moments les plus enlevés je cède sans honte à l’amour pour le cliché de l’âme slave.

Cliché avec lequel je sens souvent les plus grandes affinités (pas au plan du comportement mais en tant que consommateur culturel).
Dis ainsi cela ne semble ni très clair ni très glorieux. Il serait sans doute nécessaire que je m’en explique davantage mais le temps presse et votre patience s’use.


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