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#2020RacontePasTaVie - jour 55, le ski

Publié le 24 février 2020 par Aymeric

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Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais j’ai le ski en horreur.

En fait c’est même quelque chose que je ne comprends pas.
Les trois quarts de ma portée reviennent tout juste des montagnes enneigées et, si j’en crois leurs yeux brillants et le fort volume sonore employé pour raconter leurs vacances, ils ont passé un excellent moment à dévaler des pentes en compagnie de leurs grands-parents.
Je trouve cela très mystérieux.

Le plaisir lié aux sensations de glisse et de vitesse m’échappe totalement.
Partant de cela il m’est difficile d’apprécier le ski à sa juste valeur. Mais même pour qui raffole des deux je n’arrive pas à saisir que cela suffise à compenser l’affolante accumulation des désagréments inséparables des sports d’hiver.
Désagréments dont je vais tenter de faire la liste, nécessairement incomplète tant ils me semblent infinis.

Tout commence à la boutique de location, quand dans la promiscuité physique des autres vacanciers on rentre en contact avec l’odeur de chaussettes ou de serpillières rangées mal séchées. L’épreuve est rude mais peut-être en partie salutaire car ce que vos narines ont subi est ce qui vous entourera toute la durée du séjour, produit par les affaires de ski étendues chaque nuit et jamais tout à fait débarrassées de leur odorante humidité.

Chaque matin vous devez, avant d’atteindre les pistes, vous faufiler entre d’immenses rangées de voitures serrées les unes contre les autres, cela chaussé de lourds et raides blocs de plastique, paire de skis sur l’épaule, histoire de rendre véritablement impossible d’effectuer cette traversée sans encombre.

Dans le but, sans doute, d’oublier que vous êtes là en vacances, la journée se passe majoritairement en d’interminables files d’attente aux pieds de tire-fesses ou autres remonte-pentes dans le plus bel esprit des grands magasins aux heures de pointe la veille de noël. Le charme de ces piétinements en foule est parfois interrompu par de nécessaires descentes mais ces interludes sont fort brefs en regard du temps passé en bas des pistes.

Poursuivant cette idée qu’en vacances il faut tout oublier, même et peut-être surtout qu’on est en vacances, le rythme qu’impose la pratique du ski n’a pas grand-chose à envier à l’ordinaire des journées ouvrables. On se lève dès potron-minet et se couche avec les poules tout le séjour car il est nécessaire de ren-ta-bi-li-ser chaque instant.

Le ski en horreur, disais-je, mais à la réflexion, je me demande si le vélo n’est pas encore plus haut dans l’échelle de mes détestations.
Pour trancher ce débat il faudrait sans doute que je planche sur une liste équivalente de tout ce qui dans ou à propos de la bicyclette me donne des envies de meurtre. Mais le temps presse et votre patience s’use.


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