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#2020RacontePasTaVie - jour 63, le livre du mardi : Invitation aux mathématiques de Michael Guillen

Publié le 03 mars 2020 par Aymeric

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Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais la lecture occupe quelque place dans ma vie. A l'intérieur de cette place trônent en majesté une cinquantaine de livres. Et parmi ceux-ci, Invitation aux mathématiques de Michael Guillen.

Enfin, il est inexact de dire qu’il trône. Mais il a eu sa petite importance dans la constitution de ma bibliothèque. A peu près le tiers des ouvrages consacrés aux sciences s’y trouvant lui doivent sans doute leur place.

Acheté à l’époque où j’officiais comme libraire à la Villette et où j’évoluais environné de livres de vulgarisation scientifique, celui-ci m’avait grandement emballé.
Et trompé sans doute aussi.

L’enthousiasme post-lecture déclencha alors une de ces frénésies d’achat dont je vous parlais pas plus tard qu’hier, frénésie facilitée alors par la réduction dont je bénéficiais.
Armé de cette somme je me voyais déjà, tout enivré de mes connaissances nouvellement acquises, reconquérir les mathématiques et, partant, l’ensemble des sciences dures. Tel un honnête homme à l’ancienne, aucun domaine du savoir humain ne me serait étranger.

Il ne m’aura pas fallu longtemps pour réaliser la démesure de mon ambition.
Si une grosse quantité de lecture et une mémoire à peu près fonctionnelle peuvent donner l’illusion d’un fin vernis de compétence dans quelques unes des sciences humaines, cette méthode ne s’applique pas aux mathématiques.
De même qu’une langue ne s’apprend pas en lisant un Assimil de la première à la dernière page, il aurait fallu pour acquérir un savoir mathématique que je m’astreigne à des exercices réguliers, que j’accepte de plancher, me tromper, et finir par comprendre à force d’insuccès.
Bref, que je passe par de la pratique sans compter sur la seule absorption passive.

La plupart de mes achats ne m’ont pas été inutiles pour autant.
Outre des moments de lecture souvent plaisants j’y ai trouvé de quoi augmenter mon stock d’anecdotes sophistiquées propres à me faire briller dans les soirées auxquelles je ne vais presque jamais.
Mais l’essentiel de leur propos me reste quand même inaccessible et les passages où figurent des formules mathématiques me sont aussi opaques qu’une langue ancienne en son alphabet mystérieux.

Pourtant ce ne sont pas les méthodes de langue qui manquent chez moi.
Mais, comme dit plus haut, le problème est le même.
Pourtant, en ce domaine, je travaille un tout petit peu plus.
Oh, pas suffisamment, pas assez souvent et pas comme il faudrait.
Mais comme mon but n’est pas de maîtriser une langue mais juste de m’y frotter de temps à autres en pratiquant à l’occasion une gymnastique cérébrale à la manière des sudokus, ou des mots croisés, la satisfaction que j’en tire me contente.

D’ailleurs cela me fait penser que, séduit par l’enthousiasme d’un mien ami à propos des mots croisés je me suis acheté il y a peu un petit recueil de grilles concoctées par Michel Laclos, objet plus précis de l’enthousiasme du mien ami.
C’était il y a trois mois. Et je n’ai pas terminé la première grille. Ni ouvert le recueil depuis janvier. Il repose pourtant assez près de moi, à droite de mon oreiller dans le fatras de ma table de nuit en compagnie d’une méthode d’échecs et d’un livre consacré au jeu de go abandonnés là il y a plusieurs années.
Quand on pense à l'enthousiasme qui a précédé et justifié l’arrivée de ces deux derniers. Cela mériterait peut-être d’être raconté mais le temps presse et votre patience s’use.


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