C’est sa voix qui a ouvert la soirée. Accompagnée par George Palamiotis à la guitare et par Dimitri Porcu aux saxophones, elle chante s’accompagnant d’un n’goni. C’est dire que Fenia Papadodima est une chanteuse du monde : le grec est sa langue maternelle mais ses choix musicaux ne se limitent pas à un seul territoire, sauf si la terre entière est ce territoire. J’écoute, depuis cette soirée à la Maison de la Poésie où les éditions Bruno Doucey présentaient l’anthologie Courage ! du Printemps des Poètes, un disque de Fenia Papadodima, Photini’s Delos, et cette musique m’emporte, et cette voix m’emporte. J’entends encore son interprétation de Strange Fruit, bouleversante. Et je découvre des airs qui me font voyager d’Est en Ouest, du Nord au Sud.