Cette nouvelle de Gogol m'a beaucoup rappelé Le Nez, à tel point que j'ai dû vérifier en cours de lecture que c'était effectivement bien une découverte.
Encore une fois, nous suivons un fonctionnaire d'état. Il taille des plumes pour son directeur et écrit son journal, qui n'est pas très passionnant avant de basculer dans la folie. On y lit les frustrations d'un homme amoureux, à qui la belle est indifférente, et d'un homme qui s'ennuie dans ses taches. La folie intervient progressivement dans le journal, d'abord lorsque notre héros poursuit une chienne qu'il entend parler et confier des secrets, puis lorsque lui-même perd pied en prenant conscience de sa véritable identité : roi d'Espagne. Là, les dates s'embrouillent, l'écriture aussi et notre pauvre bonhomme finit enfermé.
Outre sa belle description de la folie, cette oeuvre critique au passage, encore, les fonctionnaires d'état !