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#2020RacontePasTaVie - jour 72, brisefer

Publié le 12 mars 2020 par Aymeric

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Je ne sais plus si je vous en déjà parlé mais j’ai cassé beaucoup de choses.

Plus ou moins volontairement.

C’est un aveu assez difficile parce que je ne suis pas bien fier de ça ; la casse s’est très souvent déroulée dans des accès de colère.
Passé un certain stade d’énervement il m’arrive d’être pris d’accès de violence qui ne s’exerce heureusement jamais contre des personnes extérieures mais contre des objets ou parois à ma portée ainsi qu’à moi même, directement ou indirectement.

Il paraît que ce type de comportement relève d’une bêtise typiquement masculine.
En tout cas c’est que semble penser madame Mon Épouse que ce genre de conduite, quand elle survient, navre en même temps qu’elle l’énerve. Beaucoup.
Pour me sentir moins minable à ses yeux je dissimule autant que faire se peut les éventuelles conséquences apparentes de ces accès (pas si fréquents que ça, je tiens quand même à le préciser).

Camoufler n’est pas bien difficile dans la plupart des cas de coups de poings contre les murs. Peu de dégâts visibles la plupart du temps et la résistance du matériau occasionne vite une douleur assez vive pour anesthésier la fureur.
C’est plus délicat lorsque les cibles sont davantage fragiles car faites de bois, de plastique (portes, placards, objets divers de passage) et conservent des traces durables de mon manque de self-control.

Il y a de cela quatre ans, lors de la précédente année bissextile et alors que je publiais, en lieu et place de notes, des top5 quotidiens, je m’étais amusé, quoiqu’un peu piteux, à lister quelques unes de mes victimes :
1. Une chaise
2. Un marchepied (en tous petits morceaux)
3. Des stylos
4. Des portes de placard
5. Mon petit orteil droit

Depuis lors l’acquisition d’un sac de frappe a bien limité les dégâts mais l’appareil étant un peu long à installer et les coup de colère subits, murs, portes ou autres objets pouvaient encore avoir quelques craintes de temps à autres.
L’achat déterminant qui a, littéralement, sauvé les meubles ce fut un paillasson de frappe vissé dans un coin de l’appartement par les bons soins de Madame Mon Épouse et qui désormais encaisse mes trop-pleins d’humeurs (pas si fréquents que ça, je tiens quand même à le préciser).

Il serait sans doute préférable que je parvienne à cesser tout à fait ces débordements mais j’ai peur qu’ils me soient nécessaires tant que je ne parviens pas à contrôler mon ébullition intérieure. Il vaut mieux que quelque chose sorte.
Je ne crois pas vous avoir déjà parlé de mon ulcère au duodénum qui se signala un jour de février 1998 en me perforant purement et simplement l’estomac.
Je le ferai peut-être un jour mais pour l’instant le temps presse et votre patience s’use.


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