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La couleur de l’espoir, Susan Madison

Par Antigone

La couleur de l’espoir, Susan Madison

Traduit de l’anglais par Régina Langer

J’aime beaucoup (j’adore) constater combien les livres ont la capacité de voyager. Ce titre m’a été prêté par une collègue alors qu’elle l’avait elle-même récupéré dans la boîte à livres d’une salle d’attente… Elle me l’a prêté car il est question d’adolescents dans ce roman, et que c’est un sujet de conversation récurrent entre nous. Je ne m’attendais cependant pas à pleurer avec cette lecture comme une madeleine… Les Connelly passent comme à leur habitude les vacances d’été dans leur maison de Nouvelle-Angleterre. Ruth, la mère, est avocate d’affaires à Boston, et elle profite de cette période pour continuer à entretenir des relations fructueuses avec ses riches voisins, dans un cadre pour autant plus détendu. Mais Josie, la fille de Ruth et Paul, qui a tout juste 16 ans, ne veut pas participer à ce qu’elle réprouve de plus en plus. Exaltée, ayant la volonté de continuer dans la peinture, où elle excelle, la jeune fille n’a de cesse de se disputer violemment avec sa mère et de remettre en question leur mode de vie. William, son jeune frère, fête son anniversaire. Toute la famille fait l’effort de se réunir ce jour-là pour un pique-nique et prend la mer. Une violente tempête va alors faire basculer le destin des Connelly dans le drame. Josie disparaît en pleine mer et reste introuvable. Chacun va ensuite devoir survivre chaotiquement avec son chagrin et sa culpabilité en bandoulière. Le couple ne tiendra pas, mais Ruth et Paul devront faire face à encore bien d’autres épreuves et se soutenir malgré tout… Je m’attendais avec ce titre à partir dans une lecture légère, et même facile, mais même si certaines émotions semblent un peu surfaites, même si Ruth est souvent profondément agaçante, et même si le roman souffre de quelques longueurs, j’ai beaucoup aimé ce portrait de femme qui lâche prise avec difficulté. Ruth se bat en effet tout au long du roman contre l’émotion, refusant de réouvrir la maison familiale, continuant à travailler avec acharnement, jusqu’à ce que les digues craquent de toutes parts et que l’évidence d’un changement de vie s’impose. De plus, il faut être honnête, elle vit en une vie tout ce que les parents redoutent au plus haut point, qu’il arrive quelque chose de grave à leurs enfants, et mon petit coeur de maman en a été sans surprise chamboulé.

Ce roman est sorti en format poche chez Pocket.

Editions France Loisirs – mai 2000

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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