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[Critique] LOST GIRLS

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] LOST GIRLS

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Titre original : Lost Girls

Note:
★
★
★
☆
☆

Origine : États-Unis

Réalisatrice : Liz Garbus

Distribution : Amy Ryan, Thomasin McKenzie, Gabriel Byrne, Oona Lawrence, Kevin Corrigan, Lola Kirke, Reed Birney, Miriam Shor…

Genre : Drame/Adaptation

Durée : 1h35

Date de sortie : 13 mars 2020 (Netflix)

Le Pitch :

Suite à l’inaction de la police, une mère décide de prendre les choses en main pour retrouver sa fille disparue. C’est alors qu’elle se rapproche d’autres familles en détresse. Histoire vraie…

La Critique de Lost Girls :

Inspiré d’une histoire vraie ayant à la fois mis à jour les agissements d’un tueur en série encore introuvable et l’incompétence de services de police dépassés, Lost Girls est l’œuvre de la réalisatrice de documentaires Liz Garbus. Pas étonnant alors qu’avant de véritablement embrasser sa condition de long-métrage, cette douloureuse chronique focalisée sur le combat d’une mère adopte avant tout des codes plus réalistes…

À contre-courant…

On s’aperçoit très rapidement que Lost Girls n’aura rien à voir avec les thrillers plus conventionnels pouvant traiter de sujets similaires. Liz Garbus ne se pose pas en esthète du septième-art, préférant coller de près à ses personnages pour au final rendre justice au courage des vraies personnes derrière ce récit glaçant. Proche du documentaire, son film va ainsi à l’essentiel, sans s’embarrasser de figures de style complexes et donc sans chercher à surprendre le public avec une écriture sensationnelle. Ici, on raconte simplement, on ne fait pas de détour et tant pis si le résultat apparaît un peu austère, car c’est précisément ainsi qu’il a été pensé. Du coup, la diffusion sur Netflix et non au cinéma apparaît véritablement pertinente tant le spectacle table sur sa modestie pour mettre en exergue sa grande sincérité et son empathie envers les victimes de ce mystérieux tueur.

Lost-girls-Gabriel-Byrne

Famille en péril

Cela dit, jamais Lost Girls ne ressemble non plus à un téléfilm qui aurait pu avoir toute sa place un mardi après-midi sur M6. Non car le travail d’habillage, s’il reste discret, n’est pas non plus négligé. La photographie étant notamment à souligner. De quoi mettre en exergue l’émotion, qui émane de ce marasme aux teintes grisâtres, alors que l’espoir ne cesse de vouloir percer. En première ligne, la toujours solide Amy Ryan remplit pleinement sa part du contrat avec une aisance qui force l’admiration. Sans trop en faire, toute en mesure. Thomasin McKenzie, la révélation de Leave No Trace étant elle aussi encore une fois excellente. Tout comme Gabriel Byrne, qu’on est très content de retrouver. Mais… Car oui il y a un mais. Malgré toute sa bonne volonté, son extrême pudeur et la pertinence de son propos, Lost Girls a néanmoins bien du mal à captiver sur la longueur. Pourtant, long, il ne l’est justement pas vraiment. Rapidement sur les rails, au terme d’une courte introduction, il déroule ensuite son récit mais le montage, un peu abrupt, et l’écriture, elle aussi parfois un poil maladroite, plombent l’ensemble. Pas assez pour faire sombrer le film dans les tréfonds de la nullité, loin s’en faut, mais suffisamment pour lui interdire d’atteindre des sommets.

En Bref…

Sincère, vibrant, incarné, nécessaire et émouvant, Lost Girls se refuse à céder aux codes des thrillers tapageurs pour se concentrer sur son histoire qu’il relate avec la minutie d’un documentaire. Éloquent mais pas toujours passionnant donc…

@ Gilles Rolland

Lost-girls-Amy-Ryan-Thomasin-McKenzie
Crédits photos : Netflix

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