
Avez-vous remarqué combien la nature est belle quand on la laisse tranquille ? Le ciel est d’un bleu dingue à en crier de joie. Un bleu immaculé et extraordinairement pur. Et la nuit, avez-vous déjà levé les yeux vers le firmament pour contempler les étoiles, des milliers d’étoiles scintillantes et bienveillantes ? Ça fait chaud au cœur, ça nous rend à la fois minuscules et pleins d’espoir. Et dans la ville, miraculeusement tranquille, entendez-vous le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles dans les arbres? C’est comme si la planète entière prenait sa revanche sur les hommes qui l’ont si cruellement saccagée.
Nous traversons certes un épisode dramatique, mais je ne peux m’empêcher de me réjouir pour le coup d’arrêt que cela représente pour les activités humaines qui sont devenues extrêmement toxiques et néfastes pour l’environnement.
C’est ce qu’espéraient des milliers de personnes qui, il y a encore quelques mois, manifestaient pour « sauver la planète ». C’est ce qu’espéraient de toutes leurs forces les tenants de la décroissance. C’est ce dont discutaient les décideurs politiques depuis des lustres, sans jamais se mettre d’accord.
Laisser la Terre tranquille. Laisser la Terre se régénérer. Laisser une chance à l’himanité.
Du fait de la diminution de la pollution, combien de vies sont épargnées ? Je n’ai pas de réponse, je ne suis pas expert. Étonnant décalage entre une société socio-économique prise de panique et une nature soudain souriante, un monde qui semble tourner plus calmement... Je n’ai pas de réponse, je sais juste qu’il nous faut réfléchir sur le sens de cette expérience collective.