Un des essais suivant le navire Arthur et ceux qui évoquent les parcours de trois médecins s’intitule Lieux d’aisance et cite Éloge de l’ombre. Je n’ai pas lu ce livre de Tanizaki mais les récits d’amis voyageurs et d’autres écrits m’ont dit ces différences culturelles (j’ose même cul-turelles) des pratiques intimes, ce lieu de « besoins », ce lieu de « faire ». Et, de même que Tanizaki dit qu’on « ne retrouve vraiment ses pénates que dans l’intimité des lieux d’aisance », Gérard Macé se retrouve dans les souvenirs d’enfance. Avant les toilettes blanches et chimiquement parfumées, il se rappelle les toilettes publiques à la turque d’une cour à Saint-Denis, le vase de nuit ou le seau avec couvercle qu’on vidait le matin, la guérite en bois dans le potager de la grand-mère, « une planche trouée faisant office de siège » et les journaux qui servaient de « papier toilette »…
Je sors de ma bibliothèque Tango Gaga, des éditions Plurielle (collection Guère épais VI.2), dans lequel Henri Cueco décrit le cabinet « à l’étage du grand-père » et autres « cathédrales de l’accomplissement intérieur » où il faut « toujours s’accroupir, mâle ou femelle, (…) se séparer de ses entrailles »…
Et je ne sais plus dans quel film les toilettes sont collectives et les hommes y discutent des affaires du monde.