Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais la lecture occupe quelque place dans ma vie. A l'intérieur de cette place trônent en majesté une cinquantaine de livres. Et parmi ceux-ci, Les Enchanteurs de Romain Gary.
Je vous avais déjà confessé mon immense affection pour Romain Gary en évoquant la biographie que lui consacrait Myriam Anissimov.
(Je ne me suis pas relu – il est rare que je me relise, à moins d’y être obligé – mais si je n’ai pas parlé d’immense affection, j’aurais dû le faire.)
Voici donc venu le moment de parler de mon roman préféré de celui-ci : Les Enchanteurs.
Outre que j’y retrouve Romain Gary lui-même, tout entier (chez les écrivains que j’aime particulièrement il n’est plus question de qualités romanesques ou de style ou de pensée, que sais-je ; c’est la personne elle même que j’aime à retrouver comme un ami cher) se trouvent dans ce livre deux de mes marottes de longue date : Venise et une forme de folklore russe (son âme, ses plaines, etc.).
Partant du principe que toute évocation supplémentaire du contenu ne ferait que gâter le plaisir du futur lecteur, comme ouvrir trop tôt une excellente bouteille l’évente et lui faire perdre un peu de son goût, je ne vous dirai à son propos qu’une chose de plus : c’est l’un des quatre ou cinq livres que j’ai le plus offerts dans ma vie.
Nul doute que l’année 2020 ne s’écoulera pas sans que Romain Gary, ou un autre de ses avatars, ne revienne se montrer sur ces pages. Mais dans l’immédiat, le temps presse et votre patience s’use.