Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.
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LePaf est au cœur de phénomènes biologiques puissants et fascinants à observer.
Ma portée d’enfants, tout charmants bambins qu’ils peuvent être la plupart du temps, peut soudain se transformer et devenir rouge, vociférante et secouée de mouvements violents.
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La fatigue peut être parfois la cause de ces métamorphoses.
Mais c’est la faim qui est à l’origine des plus spectaculaires.
Quand le manque de glucose met le cerveau de l’enfant en alerte les ancêtres rappliquent. Je ne parle même pas des chasseurs du paléolithique
Ce qui me vient à l’esprit c’est plutôt une forme animale bien antérieure encore, qui se jetterait, incisives et canines en avant, sur tout ce qui pourrait ressembler à de la nourriture.
Ils déversent alors leur colère en flots torrentiels qui envahissent l’espace sonore de la maison et mettent au supplice les nerfs parentaux.
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Il suffit de quelques coups de fourchette pour que disparaisse le monstre et réapparaisse l’agneau.
C’est alors souvent pour LePaf l’occasion de faire à ses têtes (pas tellement) blondes un sermon goguenard sur les lois chimiques et biologiques qui gouvernent leur comportement malgré eux, jeunes naïfs inconscients des forces qui les dépassent et les gouvernent à leur insu.
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Dans une des ces œuvres immenses, profondes et riches, cadeaux que l’humanité se fait parfois à elle-même j’ai lu un jour que, généralement, celui qui condamne ou se gausse des autres voit en eux ses propres fautes.
La phrase m’est revenue un de ces jours, vive comme une gifle, alors qu’arpentant le couloir j’entendais, venant de la chambre de MonAîné, une conversation dans laquelle se disait que « vraiment, papa, quand il a faim, il peut être super désagréable et injuste et il crie drôlement fort, parfois. »
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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.