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#2020RacontePasTaVie - jour 88, l'album du samedi : Les Stances à Sophie de l'Art Ensemble of Chicago

Publié le 28 mars 2020 par Aymeric

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Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais la musique occupe quelque place dans ma vie. A l'intérieur de cette place trônent en majesté une cinquantaine d'albums. Et parmi ceux-ci Les Stances à Sophie de l'Art Ensemble of Chicago.

Découvert à peu près à la même époque qu’Henry Threadgill (dont je vous ai déjà parlé) et plusieurs années avant Muhal Richard Abrams (dont je vous ai aussi déjà parlé) ce disque fut donc l’un des trois piliers de mon immense affection pour le free-jazz chicagoan sorti de l’AACM, ce bienfait de l’humanité, fondé en ce jour béni du 8 mai 1965 à 15h20.

Fait rare pour moi, à l’époque, pour un disque de ce genre musical, la séduction opéra dès la première seconde.
Il faut dire que cette bande originale enregistrée en 1970 aux studios de Pathé-Marconi sis au 62 rue de Sèvres, 92100, Boulogne-Billancourt, à la faveur de l’expatriation européenne de nombre des membres de l’association musicale – l’AACM, donc – entre 1969 et 1974, débute par un tube de première bourre : Le Thème de Yoyo.

La ligne de basse funkie en diable qui vient vous fouetter les flancs en matière d’appel impératif à la danse (enfin, pour ceux qui dansent) liée à la voix de la chanteuse soul Fontella Bass – alors à la colle avec le trompettiste de l’Art Ensemble, Lester Bowie – et aux rifs de cuivres qui claquent, titubent s’emmêlent en spirales chaotiques avant de retomber sur leurs pieds vaillants : tout cela forme les ingrédients d’un très puissant sortilège.

C’est en tout cas l’un des rares exemples de morceaux respectant suffisamment les canons du genre pour être estampillé free-jazz tout en disposant des qualités requises pour animer un dance floor (enfin, pour ceux qui dansent).
Il en existe quelques autres, certains d’entre eux réunis sur une même compilation, New Thing !, par l’excellent label de réédition Soul Jazz records, label justement à l’origine de la ressortie en CD de l’album qui nous occupe aujourd’hui, Les Stances à Sophie de l'Art Ensemble of Chicago vous l’aurez compris.

C’est par ce sésame en forme de bombinette musicale que l’Art Ensemble of Chicago est entré chez moi. Il y a rapidement pris ses aises et s’est installé, étalé au point d’être aujourd’hui parmi les artistes – en groupe ou par l’intermédiaire des disques solos de ses membres – les plus représentés dans les rayonnages de ma discothèque. Jusqu’au dernier, sorti à la fin de l’année dernière et que je chérie comme certains de ses glorieux prédécesseurs.
Il est donc des plus probables que le nom de ce groupe revienne sur ces pages à quelques reprises, plus tard car dans l’immédiat le temps presse et votre patience s’use.


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