Un café s’il vous plaît

Il frappait à la porte autant qu‘il pouvait. Personne ne répondait. Il se demandait si la maison était vide. C‘est vrai qu‘il n‘avait pas pensé à prévenir. De plus, il avait perdu son téléphone. Il se sentait inutile et idiot. La rue aussi était déserte. Où étaient les gens ? A 11 heures du matin, il ne pouvaient pas tous dormir encore. Il faisait un soleil radieux. Et le bleu du ciel était beau à en crever d’amour. Soudain, il prit conscience du silence qui enveloppait tout l’espace. Pas le moindre vrombissement de voiture, pas le moindre grognement d’usine, la ville était muette. Il eut peur mais sans pouvoir s’expliquer pourquoi. Il se rappela un petit café à quelques centaines de mètres, au fond de la rue. Il avait envie d’une boisson chaude accompagnée d’un sympathique échange verbal. Mais après deux minutes de marche, il se retrouva face à une devanture close. Il regarda à travers la vitre, il n’y avait personne dans le bistrot et tout était éteint.