Hier, je reçois un coup de téléphone bouleversée de ma grand-mère. Elle ne va pas bien. Elle a passé une nuit abominable et s’est retrouvée incapable de bouger ou même de parler en pleine nuit. Pourtant jusque-là, elle était en bonne santé. Et qu’a dit son docteur ? Qu’il s’agissait sans doute d’une paralysie du sommeil.
Une paralysie du sommeil ? Quézaco ?
La paralysie du sommeil est un trouble du sommeil dans lequel un individu en train de s’endormir, mais encore bien conscient se trouve dans l’incapacité de réaliser n’importe quel mouvement et effort. La Classification internationale des troubles du sommeil nomme ce dérèglement parasomnie et remarque ce court épisode (moins de 10 minutes) de paralysie est parfois accompagné d’hallucinations.
Qui peut souffrir de paralysie du sommeil ?
En fait , il n’y a pas vraiment de prédisposition. Relativement fréquente dans la population générale, la paralysie du sommeil apparaît généralement chez des personnes dépourvues de tout trouble clinique. Ce trouble est tout de même souvent lié à la narcolepsie puisque, entre 20 et 40 % des narcolepsies manifestent ce symptôme à l’endormissement de la personne.
Plusieurs causes sont envisagées. Parmi les plus fréquentes on cite :
- Manque de sommeil
- Stress, nervosité, surmenage
- Cycles du sommeil anormaux.
- Un sommeil non réparateur.
- Des horaires de sommeil dérégulés comme par exemple en cas de décalage horaire.
- Dormir sur le dos ou plus généralement, une position d’endormissement non habituelle.
- Un bouleversement brusque du quotidien
- Certains troubles mentaux comme la bipolarité
- Certains exhausteurs de goûts
Vivre une paralysie du sommeil
En plus de se sentir ankylosée, la personne qui connait une parasomnie peut ressentir des hallucinations auditives, sensitives ou visuelles mais aussi un sentiment d’oppression et d’étouffement. Les témoignages de certains « paralysés » révèlent souvent l’impression d’être entouré par une présence maléfique et la peur de mourir dans la minute. Puisqu’il ne peut parler, ni appeler au secours, le sujet se trouve dans un sentiment d’angoisse très fort.
Un traitement ?
Ce trouble ne nécessite pas de traitement médicamenteux (excepté en cas de narcolepsie) puisqu’il ne présente pas de véritable danger, si ce n’est un gros impact psychologique sur la personne qui l’a vécu. C’est d’ailleurs souvent cette anxiété (plus poussé qu’une ronchopathie aiguë !)qui poussera les « paralysés » à voir un médecin. Il semblerait que la mise en oeuvre de techniques de relaxation et de respiration sereine limite la récidive de ce genre d’événement.
Avez-vous déjà vécu une paralysie du sommeil? Racontez-nous cette « aventure » !
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