PARTIE III - Retourner la violence
« Refuser la barbarie commence quand on retourne la violence contre soi. En le montrant dans les fictions, (les Pièces de guerre d’Edward Bond) restaure(nt) ce qu’on peut appeler, après Hannah Arendt, le sens commun. Non pas le bon sens, mais le sens du commun, du monde en tant qu’il est commun, de ce que nous avons en partage… »
Dans le roman de Cormac McCarthy, (La route), « l’enfant restaure un monde commun, là où l’adulte ne voit que des individus séparés les uns des autres par la barrière de l’égoÏsme.
« La littérature ne propose pas de thèses, elle ne donne pas de leçons, ni ne propose à proprement parler de savoirs. Mais elle procure une expérience de l’altérité qui nous est nécessaire pour revenir à notre vie mieux armés pour affronter le monde. »
PARTIE IV - Reconstruire une société
« L’apocalypse nous apprend que l’inestimable dans l’histoire se nomme utopie. Il faut l’affirmer contre la doxa : c’est la catastrophe qui mène à l’utopie et non l’inverse. »
« inestimable, sans prix, au-delà de tout calcul, rigoureusement inéchangeable, sacré. »
« C’est sous la menace qu’apparaît le mieux ce que nous avons en partage. »
« Apprendre à voir l’apocalypse qui est déjà là, non pas pour se résigner à une fin imminente, mais pour faire son deuil du monde dans lequel on vit encore alors qu’il a déjà disparu, et pour in fine recomposer un monde. »
PARTIE V - Repeupler le monde
« les êtres humains doivent apprendre à partager la terre avec d’autres peuples, ou d’autres collectifs, pour reprendre le mot de Bruno Latour, qui sont autant de sujets. »
« Être libre, ce n’est pas être seul ; ce n’est pas non plus être dans la maîtrise : c’est accepter, intérioriser, faire fructifier les relations innombrables dont nous sommes faits. »
Pour lire l'article qui présente le livre, c'est ici, et les extraits des parties I et II, c'est là.