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L’ombre du vent – Carlos Ruiz Zafón

Publié le 19 avril 2020 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

« L’ombre du vent » est le second roman que je lis de Carlos Ruiz Zafón. Si je suis restée un peu partagée sur ce premier livre « Le prince de la brume » (mon avis ici), j’ai tout de même eu envie de réitérer l’expérience avec ce roman plébiscité du grand public qui a fait de Carlos Ruiz Zafón l’auteur espagnol vivant le plus lu au monde !

Le livre : « L’ombre du vent »

L’ombre du vent – Carlos Ruiz Zafón

Crédit photo : L&T

L’auteur : Carlos Ruiz Zafón est un auteur espagnol. Durant son enfance, il a passé onze ans chez les jésuites. C’est à l’âge de quatorze ans qu’il écrit son premier roman. Il choisit pourtant de débuter sa carrière dans la publicité. En 1992, il quitte la publicité pour se consacrer à son roman jeunesse « Le prince de la brume », le premier tome du « Cycle de la brume » qui gagne le prix de la jeunesse d’Edebé en 1993. Son quatrième roman, « L’Ombre du vent » a été couronné de nombreux prix, traduit dans plus de trente langues et vendu à 14 millions d’exemplaires. Depuis la parution de ce roman, Carlos Ruiz Zafón est l’auteur espagnol vivant le plus lu au monde. Pour le suivre, c’est ici et ici !

Le résumé : « Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets enterrés dans l’âme de la ville : L’Ombre du Vent.
Avec ce tableau historique, roman d’apprentissage évoquant les émois de l’adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l’Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s’emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafón mêle inextricablement la littérature et la vie ».

Mon avis : Après un début mitigé, je me suis finalement laissée emporter par le tourbillon narratif de « L’ombre du vent » et je n’ai pas vu passer ses 600 pages riches en pérégrinations.

C’est dans une Barcelone Franciste et encore traumatisée par la guerre civile de 36-39 que se déroule l’histoire de Daniel Sempere. Tout commence lorsque le garçon oublie le visage et la voix de sa défunte mère. Son paternel, un libraire passionné, discret et aimant, va alors l’inciter à se changer les idées grâce la littérature. Pour ce faire, il l’emmène au sein du sanctuaire sacré des livres oubliés. C’est là que Daniel va s’enticher de Julian Carax, un auteur méconnu dont les intrigues vont le remuer au point de se lancer à la recherche de la véritable histoire de l’auteur.

C’était sans se douter des nombreux obstacles qui se dresseraient sur son chemin : non seulement un homme mystérieux empruntant l’identité d’un personnage du livre de Julian Carax tente de récupérer l’ouvrage pour le détruire, mais Daniel va également s’attirer les foudres du sadique inspecteur Fumero, raclure de la pire espèce (incarnation du régime fasciste de l’époque).

On suit Daniel tout au long de cette quête rocambolesque, laquelle le mènera jusqu’à l’aube de sa vie d’homme. On assiste ainsi à son évolution personnelle et on s’attache inévitablement à ce garçon un peu trop curieux et au grand coeur.

Je dois toutefois avouer que ce n’est pas le personnage de Daniel que j’ai préféré, mais celui de Fermin Romero de Torres. Sous ce nom emprunté de toréador, c’est un homme malin, drôle, fougueux et généreux que nous offre Carlos Ruiz Zafón. Aucun doute que ce livre n’aurait pas la même saveur sans ses bons mots, ses goujateries et son appétit mordant pour la vie.

Ce roman est un éloge à la littérature, celle qui fait rêver, qui permet de s’évader des angoisses quotidiennes, de la guerre, des chagrins d’amour, et qui perpétue la mémoire des chers disparus. L’amitié et l’amour sont également mis à l’honneur grâce à une galerie de personnages romantiques et pittoresques.

Bref, vous l’aurez compris, s’il m’aura fallu quelques chapitres avant d’entrer dans l’histoire, je ne l’ai, ensuite, plus lâchée. Belle mise en abîme des bienfaits de la littérature, ce roman m’a permis d’évacuer mes propres angoisses pendant la période de confinement.

Si je devais néanmoins relever deux petits bémols :

  • j’aurais souhaité en apprendre davantage sur le contexte historique qui, s’il est bien présent, est clairement relayé au second plan ;
  • par ailleurs, si j’ai aimé « L’ombre du vent« , j’ai tout de même l’impression que les thèmes de prédilection de Carlos Ruiz Zafón sont relativement proches de roman en roman : grandes maisons victoriennes, esprits perturbés et monstres dans les placards.

Ceci étant dit, je vous recommande sans hésitation « L’ombre du vent« . J’ai d’ailleurs appris que le roman avait une suite : « Le prisonnier du ciel » mettant en lumière le passé de Fermin Romero de Torres. J’ai hâte de la découvrir !

Vous avez-lu « L’ombre du vent » et sa suite ? Avez-vous envie de découvrir cet univers ? 


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