Entre chiens et chats… Ces albums (rock / metal) dont la pochette est ornée d’un animal domestique canin ou félin. Ce florilège ne se veut pas exhaustif et ne comporte que des albums que j’ai pu ouïr et apprécier.
Ces albums qui ont du chien
… Où je me rends compte qu’il n’y a rien de récent… Une mode des années 90 sûrement
Alice in Chains – Alice in Chains (1995)
Sans doute la pochette la plus célèbre de ce type. Troisième album du groupe grunge au son si typé et dont la voix lancinante de Layne Staley hante toujours les pistes, plus lourd que Dirt avec ce « Grind » qui ouvre sur un riff lent. Alice In Chains, dans la lignée des grands groupes disparus trop tôt, dont le fantôme hante les Creed et compagnie.
King’s X – Dogman (1994)
5e album du groupe de rock le plus funky de la sélection. Avec la voix chaude et doucement rauque du vocaliste Ty Tabor – entre hard rock et soul – et le jeu de basse efficace de Doug Pinnick, le groupe traverse les décennies sans prendre une ride – même si un très léger gap se creuse entre le dernier album et le prochain, tant attendu (plus rien depuis 2008 et en suspens depuis la crise cardiaque du batteur…) Si les derniers albums sont plus enclins aux ballades, Dogman démarre en trombe Rock’n Roll avec le titre éponyme et assure le show comme un grand.
Entombed – Same Difference (1998)
Cinquième album des papes du death’n’roll, au son adouci paraît-il (mais, par rapport au précédent DCLXVI: To Ride Shoot Straight and Speak the Truth je le trouve dans la même lignée) ; pour sûr par contre, moins rentre dedans que son successeur Uprising qui fracasse la masse dès son « Seeing Red » ! M’enfin, entre « Addiction King », « Smart Alec » ou « Kick in the Head » pour ne citer qu’eux, il n’y a pas grand chose à jeter.
Ce Same Difference donne quand même envie de se bouger le popotin !
Beck – Odelay (1996)
On change de registre avec la musique inclassable de Beck Hansen, entre hip hop, rock, grunge, collages divers et variés. Un album qui suit le foutraque et génialissime Mellow Gold, et qui n’a rien à lui envier ; plus mature, plus construit mais toujours avec cette pointe de folie ; « High Five », « Where It’s At », « The New Pollution »… Que demander de plus !
Mutations (1998) aura des airs d’accalmie à côté.
Faith No More – King for a day… Fool for a lifetime (1995)
Bon, là je triche un peu car il y a aussi un être humain sur la pochette. Cinquième album du combo from Frisco, troisième méfait avec le frappadingue Mike Patton au micro qui donne ici sa pleine mesure avec des tendances crooner (« Take This Bottle », « Caralho Voador », « Just a Man », « King for a Day »…), des phrasés rap-metal (« Cuckoo for Caca », « Digging the Grave »), et des morceaux pur FNM (« Ricochet », « Ugly in the Morning »…).
On n’est pas déçu du voyage. Une pochette désormais classique.
Blur – Parklife (1994)
L’album de la consécration pour le groupe de pop rock londonien mené tembour battant par les tout jeunes Damon Albarn (26 ans) et Graham Coxon (25 ans), contenant l’énorme tube « Girls & Boys », l’équivalent primesautier du « Loser » de Beck : une pop minimaliste, un ton morose pour une chansons enjouée. D’ailleurs je n’ai jamais compris cette guerre Oasis / Blur. Pour moi si Oasis a hérité du côté rock des Stones quand Blur s’attache plus à la britpop mignonne des Beatles (on entend le côté 60’s dans « Parklife » justement)
Même le « End of a Century » reste faussement gentillet (à ne pas confondre avec les paroles de « Do You Remember Rock ‘n’ Roll Radio? » des Ramones :
Do you remember Murray the K,
Alan Freed, and high energy?
It’s the end, the end of the 70’s
It’s the end, the end of the century
The Jesus Lizard – Down (1994)
Tout le monde ne peut pas aimer le noise rock déconstruit de David Yow, vocaliste à enchaîner, la guitare reconnaissable entre mille de Duane Dennison (qu’on retrouve aux côtés de Mike Patton dans le génial Tomahawk) et la basse qui fracasse de David Wm. Sims (qui a quand même officié avec Steve Albini dans Rapeman). Groupe né sur les cendres de Scratch Acid (nom mythique dans le milieu noise rock)
Pas forcément l’album le plus recommandable (lui préférer Liar (plus énervé), Shot (qui contient quelques perles comme « Skull of a German » ou « Trephination ») ou même le dernier en date, Blue, mieux produit. Attention, pas un mauvais album, mais plus faible.
Chats
Et on dit que c’est le familier du diable !
Hocico – Aquí Y Ahora En El Silencio (2000)
Un groupe d’électro-indus mexicain (et oui, il y en a) pour une musique très froide avec une voix de sorcière sussurante. Un des groupes les plus actifs apparemment de ce genre de milieu, avec des prestations scéniques particulières et une musique pensée pour les clubs – je n’imagine pas quel genre de club
Une pochette pour un album qui n’en est pas un (c’est un EP), mais qui a marqué son époque (c’est la pochette qui m’y a fait m’y intéresser plus que la musique)
Danko Jones – Wild Cat (2017)
Oui, bon on se doute bien que cette sélection ne va pas montrer les dernières photos de Minouche en train de gambader dans l’herbe. Et surtout pas avec les canadiens de Danko Jones qui officient dans un hard rock de bon aloi, dont les thèmes favoris sont le sexe, les filles, le rock et l’alcool (« Revolution (But Then We Make Love) » est clair sur ce point). Perso je suis resté grand fan de Sleep is The Enemy (2006), mais on passe aussi un très bon moment avec de chat sauvage, qui annonce la couleur dès les deux premiers titres : « I Gotta Rock » et « My Little RnR ».
« Success In Bed », « She Likes It » ne parlent ni de qualité de la literie ni du confort du sommier, on l’aura compris. Quant à « You Are My Woman » ou « Diamond Lady » parlent d’amour :
When I close my eyes and see you in my dreams, at night, at night
Nothing can come between the bond of you and me
Oui, bon, on n’a pas dit que c’était de la grande littérature non plus, mais ce n’est pas le but recherché
The Jesus Lizard – Liar (1992)
J’en parlais justement ! Du lourd, ne serait-ce qu’avec ce « Gladiator » avec son phrasé de guitare reconnaissable, l’entrée en matière « Boilermaker » et son riff en boucle, son « Slave Ship » lancinant, le rock’n roll « Puss », bref, que du bon, noisy et déstructuré comme on l’aime !
Au final il n’y a pas photo… J’aurai pu exhiber des pochettes de Tiger Army ou Tygers of Pan Tang mais c’est de la triche ce sont des tigres. Parce qu’à ce moment-là je sortai Wolfheart de Moonspell (parce que les chiens, ce sont des loups apprivoisés non ?)
Bref : les chiens sont passés de mode, quant aux chats, leur réputation est surfaite ! Et vous, en connaissez-vous d’autres ?
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble