Magazine Culture
Encore des expressions. Merci le confinement : Etre à cran. C’est “à crans” que je devrais dire. Mes cheveux ont tellement poussé que je pourrais faire des crans ! Alors que j’ai les cheveux très courts depuis.. Une longue histoire : Une rup
Publié le 05 mai 2020 par MemphisC’est “à crans” que je devrais dire. Mes cheveux ont tellement poussé que je pourrais faire des crans ! Alors que j’ai les cheveux très courts depuis.. Une longue histoire : Une rupture d’anévrisme de la carotide interne, en 1972. La neuro chirurgie n’en était pas au même point à l’époque. Je vous passe les piqûres multiples dans le cou pour localiser l’artère défaillante et les arthrographie sans possibilité d’anesthésie. Je n’étais heureusement consciente que par intermittence… On m’a rasé le devant du crâne en vue d’une trépanation qui s’est avérée inutile. Aucune chance pour les chirurgiens d’arriver à l’anévrisme du moins sans lésions irréversibles. Alors ils ont eu l’idée de ligaturer l’artère en dessous, de couper complétement son irrigation à partir de là. En espérant que le système collatéral voudrait bien se mettre en marche. Une chance sur combien ? Je préfère ne pas y penser. Alors on m’a rasé aussi l’arrière de la nuque en me laissant Dieu sait pourquoi un bande de cheveux au milieu. Et l’opération a réussi. Mais quand je suis sortie de l’hôpital ( au bout d’un certain temps…) je me suis empressée de me faire raser complétement la tête. Et quand mes cheveux ont un peu repoussé j’ai trouvé que finalement les cheveux très courts, ce n’était pas si mal. Alors des crans, très peu pour moi. Vivement le prochain rendez-vous chez le coiffeur que je retrouve ma tête habituelle. Sinon je vais être à cran, d’une humeur de dogue.