Titre : Sandremonde
Auteur : Jean-Luc Deparis
Plaisir de lecture : Livre à oublier
Lire les premières pages de Sandremonde
Désobéissant aux ordres reçus du Czar, le chevalier Guelemer ne peut que recueillir la fillette trouvée. De par sa peau sombre, elle ressemble à un être de légende… que chasse l’Église. Afin d’assurer sa protection, elle est laissée aux bon ssoins des habitants de la Faille d’Atabeg.
La fillette porte le nom d’Elyz-Ana, elle est décrite ainsi :
« Elle a des cheveux d’écume, une peau sombre comme la terre et des yeux plus clairs que le ciel. Elle n’a pas de Clef sur sa poitrine, pourtant elle a survécu au pouvoir des bornes-frontières. Et elle parlait une langue inconnue. » Son physique ressemble étrangement à celui des êtres nommés les Shaël-Faar. Serait-elle un mythe vivant ?
Dans cet univers, la religion est très forte. Isidis, mère céleste est la divinité régnante.
L’Église se compose d’un Conseil Cardinal, de Chapelains rattachés à l’une des nombreuses chapelles, et de moines-soldats. À noter que devenir Chapelain n’est pas une récompense, c’est une charge. Il existe aussi un dirigeant des terres appelé « le Czar » mais il est bien évidemment complètement assouvi à l’Église.
Au baptême, une clé est gravée dans la chair des moines. On appelle cet acte, l’Attribution. Ils deviennent alors des Chapelains et sont protégés par les hautes instances. Les moines peuvent se synchroniser pour changer la constellation de la clé. Le but est d’écarte de nouveaux répudiés. Si le sceau n’est plus le bon, la clé peut détruire son porteur.
Le but de chaque communauté de Chapelains est de former un clan : elle doit trouver des fidèles convaincus afin d’obtenir une alchimie qui donnera naissance à une authentique Chapelle.
À la lecture des premières pages, j’avais peur d’être arrivée dans une fantasy trop sérieuse avec un style un peu guindé… avant de finalement, me prendre au jeu.
Le parcours d’Elyz-Ana est cadencé : elle change d’endroit, rencontre quelqu’un, se lance dans une introspection dont elle acquerra une grande force, qui lui permettra d’avancer donc de changer d’endroit, de rencontrer quelqu’un,…
La destinée a une importance capitale dans cette histoire. Sauf que la protagoniste favorisée par les dieux est toujours sauvée, peu importe le niveau de difficultés qu’elle rencontre. La mainmise de la religion sur les vivants apporte de la force au récit avant que l’intrigue ne s’y noie : Elyz-Ana doit fuir encore et encore. Comme elle est considérée comme un être de légende, elle est littéralement traquée par l’Église.
Arrivée à la moitié du roman, l’héroïne continue à fuir et l’on s’interroge encore sur son identité (et elle aussi). La quête m’a semblé cousue de fil blanc et l’objectif premier d’Elyz-Ana est perdu de vue. Répétitions, longueurs et temps morts sont beaucoup trop nombreux à mes yeux : quid de la profondeur de l’histoire ?
Je me suis lassée, je n’ai pas pris plaisir à ma lecture que j’ai fini par abandonner. « Sandremonde » saura sans doute séduire les non-adeptes du genre.
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Inscrite au challenge Pavévasion de Brize, j’étais motivée à lire cette brique de 608 pages pour la première saison. Certes, le récit n’a pas su me plaire ; je me concentre sur le positif : le roman est maintenant sorti de ma PAL