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Mes citations littéraires préférées #10

Publié le 16 mai 2020 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Alors que je souffrais d’une panne de lecture persistante depuis quelques mois, je dois avouer que le confinement m’aura permis de reprendre un bon rythme avec huit romans découverts depuis la mi-mars. Ces lectures sont autant d’occasions de relever les citations ou extraits qui m’interpellent . Vous commencez à le savoir j’ai pris goût au fait de marquer ces petits passages armée de mon bloc de post-it colorés. J’aime tout autant les retrouver en fermant le livre dont ils sont issus.

Cet exercice m’a également permis de me rendre compte que la plume de l’auteur n’influence pas nécessairement mon ressenti. Pour exemples, j’ai noté de nombreuses citations de « Sur la route » de Jack Kerouac (dont je vous parlais ici) alors que je n’ai pas particulièrement accrochée avec ce roman. A l’inverse, vous trouverez très peu d’extraits tirés du « Manuscrit inachevé » de Franck Thilliez alors que j’adore cet auteur dont je dévore toute la bibliographie. Comme quoi, si les belles lettres sont essentielles à la littérature, elles ne font pas tout.

Je vous laisse découvrir les citations de cette dixième édition (les précédentes se trouvent ici). J’espère que vous apprécierez également !

Mes citations littéraires préférées #10

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« Je trainais derrière eux comme je l’ai fait toute ma vie derrière les gens qui m’intéresse, parce que les seules gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la démence d’être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller ni sortir un lieu commun mais qui brulent, qui brulent, pareils aux fabuleux feux jaunes des chandelles romaines explosant comme des poêles à frire à travers les étoiles et, au milieu, on voit éclater le bleu du pétard central et chacun fait « Aaaah »! » 

Jack Kerouac – « Sur la Route » (mon avis ici)

« J’étais à mi-chemin de la traversée de l’Amérique, sur la ligne de partage entre l’Est de ma jeunesse et l’Ouest de mon avenir »

Jack Kerouac – « Sur la Route »

« N’est-il pas vrai qu’au début de sa vie on est un petit enfant sage qui croit à tout ce qui se présente sous le toit paternel ? Puis vient le jour laodicéen où l’on sait que l’on est pauvre et misérable et malheureux et aveugle et nu, et, avec le visage macabre et désolé d’un spectre, on traverse en frissonnant une vie de cauchemar. »

Jack Kerouac – « Sur la Route »

« ça ne peut pas durer toujours toute cette frénésie et ces galopades. Il faut bien aller quelque part, trouver quelque chose ».

Jack Kerouac – « Sur la Route »

« La paix viendra soudain et nous ne comprendrons pas qu’elle est venue… »

Jack Kerouac – « Sur la Route »

« Quelque chose, quelqu’un, quelque esprit devait poursuivre chacun de nous à travers le désir de la vie avant que nous atteignions le paradis. Naturellement, maintenant que je reviens sur cette énigme, il s’agit simplement de la mort : la mort nous rejoindra avant le paradis. La seule chose après laquelle nous nous languissons durant notre existence, qui nous fait soupirer et gémir et souffrir toutes sortes de doucereuses nausées, c’est le souvenir de quelque félicité perdue que l’on a sans doute éprouvée dans le sein maternel et qui ne saurai se reproduire (mais nous nous refusons à l’admettre) que dans la mort ».

Jack Kerouac – « Sur la Route »

« Je veux être comme lui. Rien ne le freine, il va dans toutes les directions, à toute vitesse, il a l’intuition du temps, il n’a rien d’autre à faire qu’à se laisser ballotter d’avant en arrière ».

Jack Kerouac – « Sur la Route »

« On était dans les montagnes ; il y avait une merveille de soleil levant, des fraicheurs mauves, des pentes rougeoyantes, l’émeraude des pâturages dans les vallées, la rosée et les changeants nuages d’or ; le sol était labouré par les rats du désert, hérissé de cactus et de bouteloues ».

Jack Kerouac – « Sur la Route »

« C’est ainsi que je déambule dans l’existence, je la laisse me promener ».

Jack Kerouac – « Sur la Route »

« Je compris que la jungle s’empare de l’homme et qu’il devient jungle lui-même. Etre couché sur le toit de l’auto avec le visage tourné vers le ciel noir, cela revenait à être couché dans une malle fermée par une nuit d’été. Pour la première fois de ma vie, la température n’était plus ce qui m’effleurait, me caressait, me réfrigérait ou me mettait en sueur, elle devenait ma propre chair. Je ne faisais plus qu’un avec l’atmosphère. De douces nuées impondérables d’insectes microscopiques m’éventaient le visage tandis que je dormais et c’était extrêmement agréable et apaisant. Le ciel était vide d’étoiles, totalement invisible et pesant. Je pouvais rester couché là, tout au long de la nuit, le visage offert aux cieux, cela ne me ferait pas plus de mal que si j’étais bordé dans du velours. Les insectes écrasés se mêlaient à mon sang ; les moustiques vivants en transfusait de nouvelles doses ; je commençais à avoir des fourmillements par tout le corps et à fleurer l’odeur forte, fétide et pourrie de la jungle, tout entier, des cheveux et du visage jusqu’aux pieds et aux orteils ».

Jack Kerouac – « Sur la Route »

Mes citations littéraires préférées #10

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« Ce n’était pas un garçon mais une tornade. Il vous souriait juste le temps d’en tomber amoureuse, puis il fuyait en courant sans même vous laisser une image assez nette pour rêver de lui ».

Michel Bussi – « Gravé dans le sable » (mon avis ici)

« Les hommes cherchent toujours une falaise à gravir, ou une falaise du haut de laquelle se jeter. Mais les femmes sont capables de vivre une vie à côté de cette même falaise, au pied du mur ou au bord du gouffre, de vivre une vie coupée en deux. Elles restent ainsi, sans s’écorcher les mains, ni se briser les jambes, à regarder cette ombre noire, cet homme qui s’éloigne ».

Michel Bussi – « Gravé dans le sable »

Mes citations littéraires préférées #10

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« Un roman est un jeu d’illusions, tout est aussi vrai que faux, et l’histoire ne commence à exister qu’au moment où vous la lisez ».

Franck Thilliez – « Le manuscrit inachevé » (mon avis ici)

« Il savait que ce père n’avait eu de cesse de rechercher sa fille, avait réclamé le corps, prêt à en découdre. Un bagarreur de l’impossible au visage marqué, blessé, devenu un voyageur sans bagages ».

Franck Thilliez – « Le manuscrit inachevé »

Mes citations littéraires préférées #10

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Vous aimez également relever quelques citations lors de vos lectures ? Quelles sont les dernières en date ? 

Crédit photo de couverture : L&T


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