TERRE DES PUISSANTS
Mycènes
Rien n'altérait le ciel ;
À travers roche, l'herbe se saisissait du jour ;
La bête cherchait à survivre,
Seul l'homme inventa le crime.
L'envie éroda la tendre chair de son coeur ;
L'eau, native de son regard, se troublait ;
Son bras devint esclave.
Pensant que les murs, complices du sang versé,
Décourageraient l'implacable ;
Il mit des peuples à les bâtir.
Mais la haine leva des sarments amers,
Il ne devait plus y avoir de fin à ce talion.
La mort, qui a le temps, se divertit
De ceux qui croient asservir la terre,
Si les hommes sont, déjà, ils ne sont plus.
Demain est pour bientôt ; l'imprécation est vaine.
Seules les pierres, songe la mort, seront longues à mourir.