En hommage à Jacques Izoard mort ce samedi 19 juillet 2008.
Ou le plancher de brou de noix
disant cris assourdis
sous le gel, sous les mots.
Et les pieds le caressent.
Et jurons et crachats
font notre bonheur
Nous décrochons les mâchoires
des fauves, des déments, des reptiles.
Et nous amassons les échos.
Nous rôdons à la fumée..
Sans cesse tâtonnant, saisissant
à bras-le-corps les astres.
Jacques Izoard, Tout mot tu, tout est dit,
suivi de Traquenards, corps perdus, Le
Taillis pré, 2004, p. 49
•
Dans la tête, mille petites têtes
ont des regards partout,
font l’obscurité, la clarté.
Nous pénétrons dans chacune d’elles.
Se morcèlent nos cerveaux.
Nous atteignons le bleu.
Dans le caillou, le poing gelé.
Mais un cœur bat quand même
qui ne fait que répéter
soubresauts et coups sourds.
D’autres poings dans le poing
sont des pierres à la volée.
Jacques Izoard, Thorax, Phi éd. 2008,
p. 31.
bio-bibliographie de Jacques Izoard.
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