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BACK TO BEFORE AND ALWAYS .... Thin Lizzy

Publié le 11 juin 2020 par Concerts-Review
BACK TO BEFORE AND ALWAYS .... Thin Lizzy

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

THIN LIZZY Got To Give It Up extrait de Black Rose: A Rock Legend 1979

Pour l'anecdote, l'étymologie de Tin Lizzie (rien à voir avec Dizzy Miss Lizzy) vient du nom d'un personnage de comic book (entre les mains d'Eric Clapton sur la pochette des Bluesbreakers with John Mayall).

On rencontre rarement, dans les 70's 80's, autant de pointures à la 6 cordes défiler dans une formation rock hard, mieux léchée qu'un ours mais griffant autant (*).

Adepte des twin guitars inspirées de Wishbone Ash (goûtées par Iron Maiden aussi), Thin Lizzy marque de son empreinte (patte d'ours) une bonne décennie, à tel point que son répertoire ne cesse d'être joué en live après la disparition, en 86, du leader Phil Lynott (une vie après la mort!).

D'anciens musiciens, principalement le guitariste Scott Gorham, réendossent le même épais pelage avec les Black Star Riders et continuent de faire perdurer l'âme pure du métis irlandais.

'Black rose', enregistré par 'le' Tony Visconti (celui qui a travaillé avec Bowie), reste le seul album faisant entendre la doublette de feu Gary Moore/Scott Gorham aux guitares.

Cet album sort après le 'Live and Dangerous', quintessence de l'impact du groupe porté par la puissance, la musicalité, la subtilité et l'énergie... et la maîtrise ... et la technique ... et l'émotion et... et... j'en suis tout chose!

Un poème irlandais dit 'I see his blood upon the rose'.

La pochette met en beauté cette rose sombre qui saigne et, même que ... dans mon retour vers le futur, elle aurait pu être tailladée dans la peau du fan Axl ... Rose des Guns and ... Roses!

L'album demeure un succès bien mérité, du genre de brûlot de moins de 40 minutes mais de plus de 120 battements de cœur à la minute qu'on connaît par cœur bien sollicité (à chanter dans les stades irlandais avec une bonne Guinness).

Les frères ennemis Gary Moore et Phil Lynott parviennent à écrire des morceaux passionnants, variés tout en conservant une cohérence intacte. Phil a l'âme, Gary la lame.

'Got to give it up', intense, séduit, en particulier, par la voix expressive et tellement bouleversante de Phil.

Pourtant, une grande tristesse domine les paroles de ce morceau très intimiste, l'artiste confessant qu'il ne peut lâcher l'alcool et la drogue (that stuff).

Les 1ères notes de guitare tout en harmoniques forment un écrin pour la voix de velours de Phil qui entame le morceau. Les cymbales dessinent un halo autour des cordes.

30 secondes chrono de montée en ébullition débouchent sur un riff imparable à 2 guitares. La batterie impose un rythme implacable avant que la voix ne se mette à gronder avec du gros grain.

Le chanteur sait moduler, on ne se lasse pas d'apprécier les grands écarts entre la poussée de voix puissante et le décroché en voix fragile.

Sur le refrain, il passe en crooner enjôleur pour chanter qu'il doit laisser tomber ... la came. Il appelle l'aide de son frère, de sa sœur, de ses parents, on entendrait presque les sanglots dans sa gorge.

Pendant que la rythmique assure grave, le solo de guitare, tranchant, déchire!

Retour des paroles touchantes, Phil pleure en hurlant que sa jeunesse s'envole trop vite et supplie, presque abattu, qu'il veut rentrer puis enchaîne le refrain sur le même ton, soutenu par une basse étrangement sautillante.

Un dernier cri et la dernière minute crache un solo de guitare virevoltant sur roulements de batterie effrénée.

Les belles fleurs se fanent toujours trop tôt. On aimerait tant qu'elles durent plus longtemps!

(*) Scott Gorham, Brian Robertson, Gary Moore, Midge Ure, Snowy White etc.


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