Après un homme de théâtre (William Mesguich) voici une femme inclassable, artiste bien sûr, mais aussi styliste, chef d'entreprise, et surtout d'une vitalité et d'une pétillante à toute épreuve, y compris celle du coronavirus. Elle s'appelle Zelia mais elle est aussi connue par le nom de sa marque Zézette by Montmartre.
Allez faire un tour sur son site si vous ne la connaissez pas. Vous en serez pas déçus.
Elle est la deuxième à se confier au micro virtuel des Entre Voix confinés sur Needradio.
Elle est l'exception qui confirme la règle car elle sera la seule de la série à avoir déjà été invitée dans les studios de la radio pour un Entre Voix classique, d'une heure (le 12 juin 2019), et que je vous invite à écouter ici. Car, bien entendu, je ne lui ai pas reposé les mêmes questions.
Zélia est couturière. Elle est née en Picardie, dans la Somme au milieu des champs de patates, ce qui a, dit-elle forgé sa bonne humeur. Une fois son Bac en poche, à tout juste 18 ans, elle est partie sans se retourner pour débarquer à Paris, dans un quartier de légendes, Pigalle, où 5 ans plus tard, en 1988, elle ouvre, au 47 ter Rue d'Orsel, 75018, sa boutique-atelier qui s’appelle Sur la terre comme au ciel.
Autodidacte, elle dit avoir appris toute seule, sans jamais ouvrir un livre de couture ou d’histoire. Elle aime l’improvisation comme son regretté ami Didier Lockwood. Elle se dépasse sans compter et créé sans relâche, sans dessin, sans modèle, souvent la nuit, toujours en chantant, des pièces atypiques et uniques … tenues de bal, robes de scène ou de mariée et leurs accessoires … qui sont des vêtements de rêve pour des personnes incroyables et merveilleuses.
Forcément, elle séduit les artistes, de la chanteuse lyrique Patricia Petitbon, aux icônes de la danse classique comme Marie Claude Pietragalla ou Patrick Dupond… Elle fait aussi des tabliers de folie qui sont portés par des centaines de personnalités, un peu partout, et même à l’Elysée.
Dans la première émission elle était revenue sur son parcours, son enfance marquée par des heures de méditation assise sur des carrés de tissus à carreaux à attendre sa mère dans les champs, son adolescence un peu rebelle, ses amitiés avec les artistes, les nuits "pigalliennes", sa philosophie de vie et ses projets.
La crise du coronavirus a été pour elle un choc très violent, en emportant plusieurs de ses amis. Mais, une fois passé le choc et après quelques jours de repos forcé et mérité, Zelia a fait le vide, au sens propre comme au sens figuré.
Elle décida de céder quasi à moitié prix toutes ses robes de princesse et de refaire à neuf son atelier-boutique. Ecoutez-la. Son expérience et sa manière de rebondir vont vous épater et vous redonner le sourire. Vive Zélia sur la terre comme au ciel ! Et allez la voir dès la fin du mois de mai. Elle aura réouvert.
Comme musique elle avait choisi : Peggy Lee, Let’s love. Pour écouter le podcast suivre le lien.
Photo prise à Villepinte pendant le dernier salon Maison&Objet