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Carnets de prison ou l'oubli des rivières, de René Frégni (Tracts Gallimard)

Publié le 15 juin 2020 par Onarretetout

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C’est d’abord dans un livre, Le Comte de Monte-Cristo, que lui a lu sa mère, que René Frégni a découvert la prison, le Château d’If. Puis, ce fut la prison pour son père qui avait volé des fruits et des légumes dans un chargement de train allemand pendant l’occupation, et qui fut arrêté par des gendarmes français… La prison décrite par Dumas était différente de la réalité. Celle vécue par son père lui a appris qu’il n’y avait pas de justice. Puis lui-même fut mis en prison pour avoir retardé de deux mois son incorporation militaire. Il y découvrit les livres et l’écriture, grâce à sa rencontre avec un professeur de philosophie incarcéré parce qu’il refusait de tuer. Et c’est sa chance, celle d’avoir rencontré les mots, les mots échangés, les mots écrits et les mots à écrire, ceux qui l’ont sorti de prison, lui qui y est revenu pour animer des ateliers d’écriture. Il sait que la prison détruit toute trace d’humanité mais affirme aussi que « seul l’amour ouvre toutes les portes », citant Camus : « il y a seulement de la malchance à n’être pas aimé : il y a du malheur à ne point aimer ».


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