HUNGER GAMES #4 - La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur de Suzanne Collins

Suzanne Collins
Pocket Jeunesse
Traduit de l'anglais par Guillaume Fournier
Mai 2020
608 pages
Young Adult
Dystopie dès 14 ans
Quatrième de couverture :  Dévoré d'ambition, poussé par la compétition, il va découvrir que la soif de pouvoir a un prix. C'est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L'avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d'astuce et d'inventivité pour faire gagner sa candidate. Mais le sort s'acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l'échec, au triomphe ou à la ruine. Dans l'arène, ce sera un combat à mort.
Je voulais avoir un coup de coeur sur ce Hunger Games, un spin off concernant Coriolanus Snow, autrement dit le grand méchant de la trilogie le Président Snow. A la base je ne m'attendais pas à une sortie autour de Hunger Games donc forcément cela a crée de la surprise et de la curiosité autour de ce nouveau titre. Comme j'ai adoré la trilogie qui fut un vrai coup de coeur pour les 3 tomes en intégralité, je ne pouvais pas passer à côté. Mais j'ai des bémols et je ressors partagée de ma lecture.
Déjà c'est long, très long pour peu d'action, peu de suspense, pour une écriture qui manque parfois d'entrain et de dynamisme. Je n'étais pas habituée à ça face à la fougue de Katniss. Car ce préquel nous fait découvrir les jeunes années de Coriolanus Snow, ce Président violent, malsain que j'ai violemment détesté ! Et bien la force de ce roman si je puis dire c'est d'apprendre à nous le faire connaître. Lui qui n'apprécie pas spécialement les Hunger Games mais qui a soif d'ambition et fait tout pour se faire bien voir de l'Académie. Il est plutôt critique envers ses semblables et cela m'a énormément étonné. Jusqu'à son amitié et ses sentiments amoureux pour la candidate dont il est le mentor.
J'ai adoré découvrir l'évolution des Jeux, voir comment ils sont devenus ceux que nous avons connu dans la trilogie, comme certaines idées comme celle des sponsors et des effets spéciaux sont nées. Mais je n'ai pas eu la frénésie et l'adrénaline des multiples rebondissements dont Suzanne Collins a le secret. Il y a le jeune Snow, ce jeune homme aux multiples facettes, que j'ai essayé de comprendre, qui m'a souvent laissé perplexe et que j'ai presque apprécié à certains moments car il est doué d'une véritable capacité à réfléchir.Donc si la première moitié du roman bien que lente ne m'a guère hissé au summum de l'intérêt, la dernière partie ne m'a vraiment pas plu. Elle explique comment Snow bascule du côté sombre de sa personnalité. Bref je me suis ennuyée parfois malgré quelques scènes vraiment accrocheuses qui renouent avec la trilogie. Par contre l'univers de Panem est toujours aussi malsain, hypocrite et violent, ce qui rend certains actes crédibles. Je me suis beaucoup attachée à Sejanus, qui condamne ouvertement la cruauté des Hunger Games. Un avis en demie teinte donc, partagée entre mon amour pour la trilogie et la déception de voir de gros filons exploités. Si vous êtes fans de la série, on prend plaisir à retrouver de petits détails qui expliquent pourquoi le président Snow est comme il est au moment des aventures de Katniss. Mais j'ai trouvé son histoire d'amour peu touchante et crédible. Car si il a été capable d'aimer, il ne pourrait pas devenir ce qu'il est devenu. Un roman que j'ai pris plaisir à lire mais dont je ressors finalement très peu convaincue, même si il est intéressant sur certains points.