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Narcotic Wasteland – Delirium Tremens

Par Darkstein
Narcotic Wasteland – Delirium Tremens

Quoi ? Tu n’as pas encore écouté le dernier Narcotic Wasteland, le bébé de Dallas Toller-Wade (ex-Nile) ?

Il date de 2017 quand même hein, mais n’a pas pris une ride. Trois ans après un album éponyme pas piqué des hannetons, Le virtuose guitariste du death metal technique revient bien énervé, ce qui convient bien à ce genre musical !

Brutal certes, mais sans oublier une certaine musicalité, des riffs agressifs mais structurés, piochant tour à tour dans le blackened death metal, le brutal voire deathgrind, et même dans le heavy typé NWOBHM ;

Les thèmes de prédilection : les drogues au sens large du terme, la folie et l’aliénation mentale. Vaste sujet !

Si « Introspective Nightmares » et « Faces of Meth » s’enchaînent comme deux shots de Jägermeister avec un petit air de continuité facile. « Return to the Underground » laisse perplexe quant aux lyrics qui conviendraient plus à un album de rap des années 80 (comment ça je dénigre le rap ?) ; jugez plutôt le refrain :

Return to the Underground
Let the Music flow, up close and personnal
No smoke and mirrors
No fucking filter

Non, mais, franchement ! On est loin des envolées métaphysiques tirées d’obscurs papyrus de Nile et leurs explications de trois pages. Heureusement qu’on ne va pas trop s’attacher aux textes et qu’on va plus s’intéresser à se prendre la bonne claque sur les 50 minutes de la galette.

« We the Agnostics » tatanne sévère, où l’on découvre le growl de Chris « Lutachrist » Dupre qui rappelle le duo Karl Sanders / Dallas Toller-Wade (qui, bon guitariste, reste un growler moyen). Un morceau qui passe à l’aise. La petite parenthèse instrumentale « In Memoriam » repose les esgourdes avant l’hymne heavy metal « Bleed and Swell ». Curieux d’entendre ces envolées guitaresques aigües avec un chant guttural – même si ces soli ne font pas tout le morceau hein. Un rythme plus lent pour un morceau qui coupe l’album en deux du coup.

Le titre éponyme, « Delirium Tremens » sent l’hymne pour les concerts. Rapide et fulgurant, comme on les aime. Un second instru, « Self Immolation » avant le dernier tiers de l’album. Plus sombre que le précédent, il annonce un final explosif, et ce n’est pas si bien dire :

« Life Revolted » : les voix s’entremêlent, s’enchaînent, mes dieux que c’est tonitruant ! Et ce n’est rien à côté de « You Will Die Alone », qui fait partie du top 3 de l’album, à écouter absolument ! Et que dire de « Husk » (qui n’a rien à voir avec « Hulk » ou « Dusk », ça veut dire « décortiquer » et on ne parle pas ici de cacahuètes), qu’on verrait bien sur une galette de Cannibal Corpse ou d’un groupe de deathgrind !

« Pharma Culture » clôt l’album, qui rappelle pourquoi le groupe s’appelle La Friche Narcotique (oui, en français ça le fait moins, tout comme Les Citrouilles Fracassantes, ça fait québécois tout de suite hein ?)

Globalement un album plutôt réussi, même si on reste loin derrière la technicité d’un Nile, là on nous sert plutôt de l’efficacité, soutenue par le mixage au grain si spécifique de Neil Kernon, producteur entre autres de Nile, Nevermore ou Macabre et qui connaît son métier, le bougre, officiant depuis 1975 ! – fin de la parenthèse culturelle) – une guitare rêche, une batterie assourdie, une basse en retrait.


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