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#2020RacontePasTaVie - jour 182, le livre du mardi : Autobiographie de mon père de Pierre Pachet

Publié le 30 juin 2020 par Aymeric

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Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais la lecture occupe quelque place dans ma vie. A l'intérieur de cette place trônent en majesté une cinquantaine de livres. Et parmi ceux-ci, Autobiographie de mon père de Pierre Pachet.

J’ai découvert Pierre Pachet en découvrant Claude Lefort.
En 2007, très impressionné par la lecture d’un article du monde consacré à la publication du recueil Le Temps présent, je décide de me procurer l’exemplaire dès que possible à la Médiathèque Mouffetard, maintenant rebaptisée Mohammed Arkoun et sise 74-76 Rue Mouffetard, 75005 Paris.
Suffisamment convaincu par quelques pages je passe à l’achat (selon un mécanisme fréquent chez moi dont je vous ai peut-être déjà parlé).

Treize ans plus tard, je suis toujours aussi impressionné par Claude Lefort et son travail même si je suis loin, très loin, d’en avoir fait le tour et même de l’avoir vraiment tout à fait compris.
Mais au passage j’ai déniché un nom, celui de Pierre Pachet, donc, qui apparaît P 833 de l’ouvrage sus-cité (Le Temps présent) au chapitre Pensée politique et histoire, entretiens EHESS, organisé par Marc Ferro le 12 avril 1996.

Un nom qui allait dès lors attirer mon attention lorsqu’il m’arrivait de l’entendre sur France Culture dont il était un familier.
Dans cette fréquentation un peu distante s’est développée une affection assez admirative pour le monsieur.
Mais, comme c’est parfois le cas, il a fallu que j’apprenne son décès pour me décider à le lire enfin.


Durant l’été 2016 je me suis plongé dans Loin de Paris, recueil de chroniques parues dans La Quinzaine littéraire.
Il arrive parfois qu’une lecture s’insère parfaitement dans un ensemble de sensations délicieuses, le soulagement d’une baignade fraîche sous le feu du cagnard, un doux bruit de feuilles comme seul fond sonore pour souligner, discrètement, la tranquillité de l’instant, une lumière franche et douce qui découpe net les contours du paysage.
C’est ce qui, dans mes souvenirs, se produisit cet été-là.

Aussi sur cette épatante lancée me jetai-je dans une série d’achats quasi frénétiques et de lectures plus parcimonieuses mais régulières.
Jusqu’à celle récente de l’Autobiographie de mon père que je n’ai trouvée rien moins que bouleversante.
En peu de mots (car autant que vous lisiez les siens), Pierre Pachet, dans un projet d’écriture fort audacieux (et que le titre dévoile) développe une empathie douloureuse pour un père très peu aimable mais pour lequel on compatit aux nombreuses blessures et qui s’enfoncera, suite à une maladie mystérieuse, dans l’opacité, à soi, aux autres.

Qu’ajouter sinon que mon exemplaire de ce livre est corné en de nombreux endroits, que plusieurs phrases en sont soulignées de traits enthousiastes, pour vous dire à quel point il fut aimé ?
Et ce sera tout car le temps presse et votre patience s’use.


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