Les fils du vent – Robert Charles Wilson
Par Felynrah
Quatrième de couverture:
États-Unis, fin des années 1950. Karen, Tim et leur sœur Laura possèdent le don de voyager entre les mondes. Mais dans leur famille on n’en parle pas, ou alors au prix d’une raclée. Et on déménage. Tous les ans, une nouvelle ville. Pourquoi ce silence ? Pourquoi cette fuite ? Qui est ce menaçant homme en gris qui les retrouve à chaque escale et semble partager leur étrange pouvoir ?
Canada, de nos jours. La vie ordinaire que Karen s’est efforcée de mener depuis quarante ans vole en éclats le jour où son mari la quitte et où son fils de quinze ans, Michael, se révèle capable d’utiliser le talent maudit. En quête de réponses, elle se rend avec lui à Los Angeles pour retrouver sa sœur, hippie sur le retour qui a choisi de vivre dans une Californie parallèle. C’est le point de départ d’une épopée fantastique qui les emmènera à travers plusieurs dimensions d’un bout à l’autre du continent nord-américain.
Mais il faut faire vite : l’homme en gris a toujours une longueur d’avance.
Ce roman a été une surprise… Il se lit très facilement, l’écriture est agréable et j’ai passé un bon moment. Néanmoins, la surprise n’est pas là. Je lis sur liseuse et du coup, je ne me rend pas vraiment compte de l’épaisseur des livres, et encore moins de mon avancement dans le-dit livre.
Or, quelqu’un m’a demandé ce que je lisais et j’ai répondu que je venais juste de le commencer, et que du coup, l’histoire était à peine entamée, mais que ça semblait prometteur. Et je me suis rendue compte que j’en était déjà à la page 142. Le livre est assez épais (500 pages grosso-modo), mais j’avais en somme lu plus d’un tiers du livre et il ne s’était rien passé ou presque. Rien de ce que la quatrième de couverture m’avait annoncé. Mais où diable était cette fantasy ? Mais où diable se trouvait ces mondes parallèles ? On en avait un peu parlé, mais c’est tout… Rien de vraiment en place. Mais diable !
Mais ce n’était pas grave ni ennuyeux. C’est en cela que ce livre est surprenant. Il ne s’y passe en fait pas grand chose… La véritable histoire se passe entre les personnages : leur façon de gérer leur crainte, leur peur, leur doute, leurs envies… Comment on élève un enfant ? Quel impact peut avoir notre éducation sur notre vie, sur notre relation aux autres. Comment gère-t’on un secret de famille ? Comment vit-on avec ? Comment faire avec ? Comprendre, bien des années plus tard pourquoi certaines choses se sont passées ainsi. Comment l’amour peut vivre malgré la violence…
Le fantastique ici est plus un support pour aborder des relations familiales bancales, la gestion d’un secret de famille. A la limite, c’est presque lorsque l’auteur aborde vraiment le fantastique que j’ai le moins aimé le roman. Il y aborde pourtant certains thèmes bien d’actualité… Une sorte de mélange de fantastique, de saga familiale, de mondes parallèles, d’espoir…
Au final, un très bon roman.