
Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté qu'ils font partie de mon ADN. J'en connais chaque paroles, chaque nuance, chaque note et chaque ton.
Par ordre de création:

The Idiot d'Iggy Pop
Low de David BowieThe Unforgettable Fire de U2.
B.I.B.I c'est moi. C'est aussi la terminaison du terme habibi, voulant dire en dialecte irakien, je t'aime.
Musique, je t'aime.

Eric Dolphy était un saxophoniste, clarinette basse, flûtiste, joueur de piccolo,multi-instrumentiste, des États-Unis, sévissant entre 1949 et 1964. Son audace avec la clarinette basse l'a établi comme un leader de l'avant-garde musicale jazz. Il a agrandi le vocabulaire musical et repoussé les frontières du son, devenant du même coup l'un des joueurs de flûte les plus proéminent et des plus significatifs de son époque.
Jouant pour Clifford Brown, Mingus, Coltrane, Booker Little, George Russell, Oliver Nelson, Ornette Coleman, Gunther Schuller, Ken McIntyre ou le bassiste Ron Carter, il a lancé de son vivant, en solo, 7 albums entre 1960 et 1963. Mais ce seront 25 albums le mettant en vedette qui seront lancés posthumes. Dont cet album dont je vous parlerai aujourd'hui.

Dolphy est décédé par ignorance et négligence. Eric était un des musiciens les plus propres qui soit. Mais il était noir. Il ne fumait pas, ne buvait pas une goutte d'alcool. Ne prenait aucune drogue. Mais il était diabétique sans le savoir. À Berlin, sur scène, il s'effondre le 29 juin 1964. Tombant dans un coma diabétique. Les médecins, le voyant arriver, noir, musicien de jazz, sont convaincus qu'il est victime d'abus toxique. Une simple piqûre l'aurait sauvé. Mais non, il meurt à seulement 36 ans quand on lui administre par erreur de la matière à désintoxication qui l'achève. Laissant derrière une fiancée danseuse classique, et seulement des amis. On dira de lui qu'il n'avait absolument pas de désir de blesser quiconque en aucun temps et que c'était probablement l'homme le plus gentil de l'univers musical jazz.

Rien ne peut nous préparer à Eric Dolphy. Amusant paysage sonore peuplé d'illusions et d'audace, il s'agit bien de musique jazz. L'album navigue entre swing et ballade dans l'humour, l'humanité. l'exaltation et le désespoir. Le premier morceau de seulement 5 sonne comme une trappe à souris programmée à un minuteur. La trompette ressemble souvent à un insecte tentant de sortir d'une toile d'araignée. Les mélodies sont comme une marche sur un quai trop étroit, saôul, avec les vagues frappant les rives. Le titre fait référence au géant Thelonious Monk.





Pour amateurs de jazz, de flûte, d'excentricités sonores, d'énigmatisme, de jazz d'avant-garde, de post bop, de musique instrumentale, d'ambiance musicale, de saxophone, d'audace, de clarinette basse.