Imaginons que vous ayez un décorateur ou une décoratrice. Que cette personne, appelons-là Julie, décore votre maison sans votre aval. Mais que ça fasse bien. Mais jamais vous ne demandez à redécorer, mais bon, c'est correct. Ça passe. C'est pas beau, c'est pas laid. C'est juste ok.
Imaginons maintenant que cette personne décore TOUS les jours que le bon Dieu vous amène. Ça fait de la variété. Vous ne vous en offusquer pas trop. Ça vous ressemble de moins en moins, mais bon, le changement pourquoi pas?
Finalement, imaginez maintenant que Julie, maintenant bien intégrée dans votre vie de famille, vous enguirlande sur vos choix vestimentaires, vos choix domestiques, le partage des tâches, le choix des repas, la longueur du gazon, la taille de la haie, imaginons qu'elle gère complètement votre maison, que c'est elle le boss et qu'elle vous le fait sentir en tout temps.
Vous allez l'avoir dans le cul, la Julie. Surtout que vous la payez tous les jours.
Vous comprenez de qui je parle. Il n'existe pas métier plus décoratif que gouverneur(e) général(e) du Canada. Rôle dont le titre commence par "représentant de la reine du Canada".
La Canada n'est pas royal. Il n'a donc pas de reine. La reine en question c'est Elisabeth II. Une femme bien inutile à nos yeux de Québécois et de Canadiens. C'est le prix à payer pour la défaite des Plaines d'Abraham. Mais la reine, aux yeux du Québec, c'est une potiche sur une tablette poussiéreuse.
Alors la représentante de la potiche, n'est-ce pas extraordinairement ridicule?
Cette semaine les langues se sont déliées et ce qu'on savait depuis trop longtemps a finalement été dit. Julie Payette, actuelle gouverneure générale du Canada, n'est pas habilité pour la tâche qu'elle occupe. Sa tâche exige d'être décorative. Payette est trop brillante, trop active, trop impliquée, trop exigeante, trop intense pour le rôle qu'on lui a donné. Aucune surprise là. On ne se rend pas là où elle s'est rendue dans la vie sans avoir un tigre en soi. Et on le connaissait le tigre. Elle avait été accusée d'avoir physiquement agressé son conjoint en 2011. Les accusations ont été retirées, mais regardez lui les yeux, on y voit le feu qui est prêt à flamber. Elle a très certainement du tempérament.
On veut des poseurs pour représenter la reine. Des décorations. David Johnston avait le tempérament requis. Mikaëlle Jean avait aussi le profil. Adrienne Clarkson, bref, Julie Payette est nettement trop intelligente pour jouer la simple décoration exigée.
Un tigre où on voulait un chat, ça ne marche pas.
Mais Justin Trudeau serait bien mal avisé de lui faire des remontrances. Cette semaine, une pluie d'employé(e)s, sous le couvert de l'anonymat, et d'anciens employé(e)s ont stipulé qu'elle était atrocement vilaine avec tout le monde, extraordinairement perfectionniste, imbuvable, humiliante inutilement, brutale, cruelle, bref, suffisamment infréquentable pour que les employé(e)s quittent comme les feuilles en automne, et plusieurs, en larmes de peine et de rage.
Trudeau, en gouvernement minoritaire, doit être tout doux avec celle qui détient le pouvoir de dissoudre le gouvernement et faire tomber tout le monde en élection.
Nous faisant tous bien rigoler, haut et fort, le bureau de la reine Élisabeth cette semaine a pris la peine de dire dans un communiqué qu'ils ne se mêleraient pas de la présente discorde.
Confirmant toute l'absurdité du rôle du même coup.
Ou en découdre ailleurs.
Chicane de décorateurs pour la station télé Casa.
Si vous êtes riche, très très très riche, rien ne vous arrête. Vous pouvez tout acheter. Les gens surtout. Le sentiment d'invicibilité est inconscient et pas anormal du tout.
La famille Morneau, celle de Bill, actuel ministre des finances canadiennes, s'est rendue très riche, avec leur entreprise de ressources humaines Morneau. Sheppell. Particulièrement quand Bill en était le dirigeant.
Bill a une vie distrayante. Novice en politique, il avait "oublié" (traduction: négligé) de réorganiser son rôle quand il est devenu ministre, en 2015. Il a fallu lui rappeler que ça pouvait passer pour de la tricherie. Mais Morneau, tricher, noooooooooooooon! Il s'est excusé de cette "mégarde" (traduction: de s'être fait prendre), et a réorganisé plus "légalement" ses affaires. Le commissaire à l'éthique canadienne l'a blanchi d'accusations quand il a vendu ses parts chez Morneau Sheppell.
Distrait à nouveau, (ah! cette vie si occupée!) il avait aussi oublié (traduction: négligé) de déclarer une résidence en Provence, en France, et une compagnie privée non commerciale à Avignon lui appartenant à lui et son épouse. Quand Le commissaire à l'éthique lui a signalé que ça pouvait aussi être une deuxième prise au bâton, sur décision, Bill s'est excusé de cette "erreur" (traduction: d'être un filou) et a clamé la confusion administrative des papiers qu'il fallait remplir. Quand on ne fait que signer des chèques...
"J'ai aussi un masque sur ma mémoire, that's why!"
Justement, au Kenya, avec sa famille, dans le dossier litigieux de We/UNIS, où Justin Trudeau a engagé son frère, sa mère et a en gros fait ce que les Libéraux font le mieux autant au provincial qu'au Fédéral, graisser les amis, Bill a aussi été graissé pas les gens de We/UNIS, de 41 000$. Trop distrait, il n'avait jamais remarqué qu'il ne payait pas ses deux voyages. Depuis 2017.
Il s'en est "rappelé" (traduction: il a eu des remords) la veille de son témoignage sur le sujet et a signé un chèque, 41 000$ c'est l'équivalent de 20$ pour un multimillionnaire comme lui. Il s'est aussi excusé (traduction: Il s'en calisse, est désolé de s'être encore fait prendre).
Bill est un ripoux, un riche ripoux. Qui crosserait encore son prochain dès demain.
Tant qu'on ne le pogne pas.
S'est quand même fait pogner trois fois.
Au baseball ce sont 3 prises.
Les "je m'excuse" du gouvernement libéral fédéral ne sont plus un appât mordable.
Justin serait encore mal avisé de commenter, il a encore plus graissé. Il s'en confessera bientôt.
Il dira je m'excuse.
Je m'excuse d'être croche.