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À la découverte du Verre français

Publié le 25 juillet 2020 par Aude Mathey @Culturecomblog

Article publi-rédactionnel

Les vacances en pleine pandémie forment l’excuse parfaite pour redécouvrir le patrimoine français. Cet article est le premier d’une série de trois sur des maîtres verriers français de la période Art nouveau / Art déco, particulièrement prolifique en France.

Débutons par Charles Schneider, maître verrier et créateur de la marque “Verre français”.

Les verreries Schneider, un savoir-faire unique et une commercialisation globale

Les frères Schneider lancent les verreries éponymes en 1913 à Épinay-sur-Seine. Ernest est l’homme d’affaires et Charles, formé aux Beaux-Arts et adepte de l’École de Nancy, en est le génie créatif. Tous deux ont été formés à la célèbre verrerie d’art Daum frères. Cependant, la Première guerre mondiale met fin à la production de verrerie d’art de leur tout nouvel atelier pour réorienter la production vers de la verrerie médicale.

En 1918 enfin, la verrerie est reconvertie en verrerie d’art, et c’est l’un des deux frères, Charles, qui va se lancer dans la création de modèles uniques. Éditant au départ des modèles dans la droite lignée de l’Art nouveau, Charles finit par s’en éloigner peu à peu avec des créations aux couleurs vives et puissantes et aux modèles stylisés, plus typiques de l’Art déco.

Le succès est au rendez-vous pour les gammes Schneider, haut de gamme, et Charder – le Verre français, plus grand public. L’exposition universelle les met en contact avec un public international qui s’arrache les toutes dernières créations. Tant et si bien que les verreries vont devoir s’agrandir en 1925 et passer à cinq cents verriers! Cependant, le crash de 1929 aura raison de l’entreprise qui fera faillit en 1938. Malgré la reprise de la manufacture par la descendance des fondateurs, les verreries Schneider fermeront définitivement leurs portes en 1981.

Qu’est-ce que le Verre français?

Le “Verre français” n’est pas une appellation donnée collégialement par des historiens de l’art mais est la ligne grand public des vases de la verrerie Schneider. Cette marque, déposée en octobre 1918, fait appel notamment à de nombreux décors végétaux, gravés à l’acide, qui font fureur auprès de la clientèle américaine. Signées “Charder” (Charles Schneider), ces créations produites plus massivement en font une ligne rentable pour l’entreprise car elles répondent à une forte demande du marché, notamment américain et argentin.

Aujourd’hui un vase peut se négocier jusqu’à 2000 euros.

En savoir plus sur le Verre français.


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