Magazine Culture

Le bleu du magicien T01 de Isuo Tsukumo (Koré Yamazaki et Makoto Sanda)

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

En ce moment, les mangas traitants de " magie " fleurissent comme les fleurs au printemps et des épillets bien séchés en été (l'enfer !). On en voit partout (valable autant pour les épillets que pour les mangas). Mais pour autant sont-ils intéressants et de qualité ?

Aujourd'hui, je vous propose un nouveau billet sur le deuxième manga que j'ai lu en ce beau et caniculaire mois d'août.

Pour vous, cher. e. s ami. e. s, je suis sortie de mon frigo pour braver la fournaise infernale de mon salon, allumer mon ordinateur et vous fournir un avis digne de ce nom. Allons, avouez que je suis une héroïne ? (Non, promis, je n'ai encore rien consommé, juste de la Ricoré - vous savez la copine du petit déjeuner -, même pas un vrai café. Je suis sobre !)

Le bleu du magicien T01 de Isuo Tsukumo (Koré Yamazaki et Makoto Sanda)

Sa quatrième de couverture :

Le premier spin off de The Ancient Magus Bride supervisé par Koré Yamazaki !

Ao (bleu en japonais) est un jeune peintre qui s'est spécialisé dans les portraits. Il vit dans une ville magique qui est une zone secrète des catacombes de Paris. Il travaille pour un patron peu sympathique et son approche est marginale dans un monde où la photographie a remplacé la peinture pour les portraits. Un jour, un client un peu étrange lui passe une commande, mais celui-ci porte une capuche. En discutant avec lui, Ao apprend qu'il se rend à un mariage très important, celui d'un " monstre', décidé il y a près de 80 ans par la communauté des magiciens. Le patron d'Ao lui a formellement interdit d'utiliser la couleur bleue pour ses portraits, mais le jeune peintre demande à son client s'il le peut et ce dernier accepte.

Alors qu'il commence à utiliser cette couleur, la peinture jaillit tout d'un coup de la toile de manière incontrôlable. Fou de colère, son patron le gifle, mais entre-temps, la capuche du client est tombée, dévoilant une femme animale qui s'appelle Gisèle. Elle dit à Ao que ce qu'il vient de faire relève d'une forme très rare de magie qui lui rappelle un certain Rudolphe II et que la couleur "bleu prussien " semble liée à son destin. Elle le quitte ensuite, car elle est en retard au fameux mariage qui est le sien !

Il s'agit donc du spin off de la série : The ancient magus bride. Bon, en toute franchise, je n'ai pas lu cette série et ce qui m'a attirée en premier lieu ici, c'est l'illustration superbe de la jaquette.

Concernant sa quatrième de couverture, il faut admettre que le résumé est intéressant et donne carrément envie de découvrir l'univers.

Je ne vais pas vous le cacher, en ne connaissant pas l'œuvre de base, j'ai senti que j'avais des lacunes dans la compréhension de l'univers et c'est dommage. Ça m'a un peu gâché mon plaisir de la découverte (même si ça n'enlève rien à mon, intérêt général du manga). Toutefois, je me suis vite attachée à Ao, un jeune garçon refoulé par tous à cause de sa différence. Ao est japonais dans un monde (à ce que j'ai compris) dans lequel, les japonais ne semblent pas avoir leur place. Comment ? Pourquoi ? Cela reste un mystère. Toutefois, la vie morne et tristounette d'Ao va changer grâce à sa rencontre avec Gisèle dont il doit faire le portrait (au sens littéral, hein, n'allait pas vous imaginer des choses... Ao est un jeune garçon, doux, naïf et fleur 'bleue'... comme son nom).

Gisèle se définit comme un monstre et pour cause puisque son visage n'a rien d'humain. Cependant, elle va déceler en Ao un fort potentiel magique et le prendre sous son aile. Le jeune garçon va alors découvrir le véritable bleu du ciel et un monde plus vaste qu'il n'a jamais connu jusque là . Malgré tout, le danger rode et Ao devrait faire ses preuves bien plus vite que Gisèle ne l'avait escompté.

Dans l'ensemble, le récit est prenant, palpitant, on tourne les pages vraiment facilement. Cependant, je crois vraiment que j'aurais pris encore plus de plaisir si l'univers m'était familier, ce qui n'est pas le cas. Je me suis posé un tas de questions qui n'ont pas trouvé de réponses... à moins que cela soit expliqué plus tard, mais je ne pense pas.

Concernant le style du mangaka s'il se rapproche de celui de la série d'origine, j'ai été déçue, car la qualité graphique est irrégulière. Certaines cases sont plus grossières, moins travaillées alors que d'autres sont somptueuses. À dire vrai, cela casse (à mon sens), l'homogénéité du manga.

Le bleu du magicien T01 de Isuo Tsukumo (Koré Yamazaki et Makoto Sanda)

Voilà un premier tome qui donne le ton et qui semble surfer (là encore je ne fais que supposer n'ayant pas lu la série principale) sur l'univers (riche et magistral) de The ancient magus bride.

Du coup, est-ce que ça vaut le coup de continuer Le bleu du magicien malgré tout ce que je viens de dire ?

J'ai envie de dire, oui. Parce que les personnages sont attachants, qu'il y a de l'action, de l'aventure et que j'ai envie de voir l'évolution d'Ao.

Et bien sûr, ça m'a également donné très envie de découvrir la série d'origine !

Le bleu du magicien T01 de Isuo Tsukumo

7.99€

Le bleu du magicien T01 de Isuo Tsukumo (Koré Yamazaki et Makoto Sanda)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Artemissia Gold 67457 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines