Pas évident de voir vieillir ses parents et pas facile non plus, d'utiliser les bons mots pour parler des " vieux " ou de la vieillesse. Il y a les termes les plus courants (contrairement aux personnes âgées qui ont bien du mal à courir), d'autres plus péjoratifs et certains plus littéraires.
La vieillesse vieillissante mais autonome

Des termes peu enclin à la compassion :
Emprunté à l'argot, le mot vioc ou vioque retrouve des lettres de noblesses dans le langage actuel puisque les adolescents (djeuns) l'utilisent à gogo et l'ont intégré à leur langage pour désigner toute personne affichant plus de 30 au compteur des ans et principalement leurs parents.
Des anciens mots pour des vieux maux
Quand la santé vient à manquer, ses vieillards ont besoin de se faire aider. Nous avons trouvé des termes très peu usités mais très parlant pour décrire l'état maladif qui les afflige :
Le cacochyme : est un individu dont la santé est fragile. Mais l'adjectif peut aussi être utilisé pour désigner un objet suranné et sans force. On retrouve cet emploi dans un texte de Blaise Cendrars publié en 1949, Le Lotissement du ciel, dans lequel il est question d'un " véhicule cacochyme" . La cacochymie est un substantif féminin plutôt réservé au vocabulaire médical et faisant référence à un état de fragilité dû au grand âge.
Exemple chez Alfred de Musset dans son ouvrage Le Temps édité en 1831 : " La Russie, ce grand empire valétudinaire. "
Egrotant : Encore un terme littéraire qui sert à décrire un être humain vivant en permanence dans un état maladif et souffreteux.
Exemple dans le texte de Mauriac Baiser Lépreux paru en 1922 : " Fils d'un père égrotant "
Quand viennent des temps valétudinaires et que l'on devient égrotant, pour pallier la cacochymie, une bonne aide à domicile rend souvent la vie plus facile.