À la lisière
Depuis que nos mains sont obscurcies, nous fouillons les bois à la recherche d’un nom. Sur toutes les feuilles, une empreinte glisse et fuit
*
Le fossé que nous ne pouvons franchir
(Et les branches autour
Aiguisent, ton doigt)
Ce fossé, c’est nous, et la joie
En dehors du fossé de nous n’existe pas
Tu disais cela
***
Mélusine
Au cœur de ton visage je défais la poussière
me donnant la caresse exiguë que les arbres refusent
Je ressemble à une cérémonie
que les fleurs encerclent que les lumières cernent que les paroles
oublient
*
À présent que tout s’est tu, nos mains voudraient combler la fissure, notre foyer. À la place elles font des bruits de feu dans les cendres, un aigle en forme de femme tourne et chute au-dessus de nous comme une rivière. À travers la fissure, nous regardons la mer nous emporter.
***
Mues de Carthage
Carthage
Mon amour, je dis
Comme à n’importe qui
Si nous un jour nous nous
En allions
Vers à travers la mer
*
Je mets dans une maison de la ville neuve
Des choses que Carthage mange
À moins que les choses neuves ne
Mangent
Carthage
Intacte
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