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BACK TO BEFORE AND ALWAYS..... The Psychedelic Furs

Publié le 28 juillet 2020 par Concerts-Review
BACK TO BEFORE AND ALWAYS..... The Psychedelic Furs

Flashback.
Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!
BACK TO BEFORE AND ALWAYS
The Psychedelic Furs - President Gas extrait de Forever Now 1982
Une bonne critique happée par hasard m'oriente vers les Psychedelic Furs, nous sommes en 1980 et je ne les écoute pas en vain. Les frères Butler (Richard, chant et Tim, basse) enfilent des fourrures velvetiennes et proposent leur vision de l'Europe, de l'Inde et leur imitation du Christ. Le style énergique assez brut et brouillon donne une consistance plutôt punk à la musique. Saxophone omniprésent et basse puissante d'où émerge une voix rauque, couverte , fragile et chaude à la fois, apportent un ton sulfureux mais encore mal maîtrisé.
'Talk Talk Talk' en 81 fait parler de lui par son titre introducteur 'Pretty in Pink' qui adoucit le rose agressif du 1er album mais le 3è volet 'Forever Now' s'inscrit de façon plus durable dans leur histoire.
Retour du rose combiné au violet et au vert en losanges sur une pochette très kitsch (une habitude?). Le nom du groupe et de l'album écrits avec des étoiles jaunes forment un cercle autour d'une photo en noir et blanc des musiciens jouant live dans une flaque d'eau. Je n'aurais jamais choisi ce disque pour son visuel mais cette petite faute de goût n'annonce pas la qualité définitive de l'œuvre.
Todd Rundgren travaille à ce que le son ne soit pas comme d'habituuude ... et le radiophonique 'Love my way', aux arrangements plus riches, montre le chemin des étoiles. Toutefois très beau et charmeur, ce titre ne représente pas totalement le groupe, qui habituellement, chante plutôt son désenchantement.
A l'opposé de cette délicatesse, 'President Gas' déboule et dégueule son cynisme.
Ecrit pendant les années Thatcher et Reagan, le morceau déclame tristement la volatilité et l'inutilité des politiciens.
Démarrage par une guitare en accélération et dérapage à fleur de peau mais la batterie de Vince Ely ne s'en laisse pas compter et reste dans le coup. Elle appelle la basse à la rescousse et toutes deux enfoncent le clou. La guitare surfe, comme un alien, avec un écho déchirant. Richard semble parfois au bout de sa voix, rocailleuse, mélangeant tristesse et menace, elle glace autant qu'elle brûle.
Sur le refrain, la guitare de John Ashton sait se mettre en retrait et laisser le tempo groovy aux instruments rythmiques pour mieux tisser sa toile tout en couverture.
Suivant quelques chœurs bien sentis, un break semble accueillir un sombre violon et une guitare sèche comme des scies sinueuses avant la reprise de la cadence si noueuse.
Un solo à la guitare électrique chevrotante précède une fin prolongée par une voix plaintive, elle scande 'President Gas' puis s'évanouit dans des 'wooaah' douloureux.
Après 'Mirror moves' en 84 et 'Midnight to midnight' en 87, plus attirés par le chant des sirènes des radios, la troupe disparaît lentement des ondes.
Richard Butler et son frère iront cracher leur amour à travers 'Love Spit Love' et envoûter les belles de 'Charmed' en reprenant 'How soon is now' des Smiths.
Puis 2020, le comeback inespéré!
Loin d'être abattus, les Psy ont fait leur analyse et assumé leur fourrure infernale et ça s'entend!


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