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Oui, les temps sont pesants et le monde ne tourne plus vraiment rond

Publié le 06 août 2020 par Paulo Lobo
Oui, les temps sont pesants et le monde ne tourne plus vraiment rond
Oui, les temps sont pesants et le monde ne tourne plus vraiment rond... Je ne sais pas moi, est-ce qu'on ne pourrait pas reprendre un peu de baume au coeur, juste le temps d'un rêve ou d'une fin d'après-midi ? Tous ces messages anxiogènes à longueur de journée, toutes ces clameurs d'effroi, toutes ces âmes qui ne savent plus vers qui ou quoi se tourner ... Alors, les masques, vous êtes bien gentils, mais laissez-nous respirer au moins dans les rues, quand on a de l'espace autour de nous. Je dis ça mais entendons-nous bien je ne verse pas dans le complotisme, je suis un honnête citoyen bien sage et bien bourgeois qui respecte les ordonnances gouvernementales. J'ose penser qu'il y a un pilote dans l'avion ! Mais sinon, n'y aurait-il pas manière de faire venir les musiciens, les acrobates et les comédiens dans les rues et les parcs, juste un peu, et dans le respect le plus strict des normes anti-covidiennes ? Par exemple, dans le Kinnekswiss, on a bien trouvé le budget pour une grande roue dont je trouve le look un peu clinique, mais qui a l'avantage de tourner et de proposer un point de vue en hauteur. Mais à côté de cette installation convenue, je trouve qu'il ne serait pas malvenu d'inviter quelques artistes sur le gazon pour jouer une pièce de théâtre ou un mini-récital, rien de grandiloquent, juste quelques petites touches d'humanité et de culture. En évitant les attroupements massifs, ou alors en disant aux gens approchez-vous mais mettez les masques... Juste quelques bouts de pensées écloses soudainement dans ma petite tête vagabonde... Et puis est-ce qu'on pourrait arrêter de zieuter les autres dans les rues comme s'ils étaient des ennemis, en les fusillant du regard ou en les photographiant pour mieux les dénoncer... Je sais bien, il y a ceux qui respectent et il y a ceux qui ne respectent pas. Mais je pense que la haine et la peur sont mauvaises pour notre système mental, et que, à force de ne plus ressentir aucune mansuétude envers nos frères humains, on se mettra de plus en plus à la botte des systèmes de filtrage autoritaires. Les Gafam veulent nous faire croire que le monde est binaire, que tout ce qui nous entoure et notre propre identité peuvent être transcodés et régulés dans des systèmes algorithmiques qui ne veulent que notre bonheur. Je ne crois à aucune de ces balivernes, même si je suis conscient de ma propre posture paradoxale : je dénonce un système dont je m'abreuve quotidiennement. Quelle schizophrénie. Enfin, résumons-nous, je veux juste que les rues chantent de nouveau un petit peu, juste un petit peu, please.

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