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Confession d'un enfant âgé du siècle

Publié le 20 juillet 2020 par Paulo Lobo
Confession d'un enfant âgé du siècle
Chers amis, j’ai une confession à vous faire, puisque il nous faut nous habituer à l’exception, garder les distances et souligner les excès, surveiller les déviants, contenir les passions fougueuses et les jeunesses enfiévrées,
je propose que le ciel soit le début d'un long soupir inavoué, d'un joyeux périple sans le sou, d'un café trop chaud pour être cru et trop doux pour être bu.
Je voudrais bien vous voir un jour futur quand la soucoupe ne pourra plus voler, qu'elle sera clouée au sol, ailes et poings liés, sans plus aucune promesse de ciel. Que les pontes qui ne se reconnaissent pas comme tels puissent franchir le seuil imaginaire, voilà qui est du meilleur aloi. Désolé, ô mon bateau, je n’ose plus naviguer dans le deuxième degré, c’est devenu trop risqué, je risque de me faire taper par le premier illuminé venu, sous les applaudissements nourris d'un public extasié. Désolé, je ne peux plus dire le contraire de ce que je pense, je ne sais même plus ce que je pense, du coup il vaut mieux dire ce que tout le monde pense, se fondre dans la masse, suivre la messe du dimanche en regardant ses tongs, surtout ne pas rigoler, ne pas sourire, il y a des sujets qui ne supportent pas d'être raillés, il y a des sujets qui ne supportent pas d'être mis en abyme.
Quand l'insouciance même devient louche, les lâches la lynchent dans la joie la plus délurée.
Arrêtez arrêtez la haine, tombez dans les bras les uns des autres, regardez-vous, embrassez-vous,  n’ayez pas peur de la peau, soyez beaux, soyez troupeau.

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