Je vous ai déjà parlé d'un film Québécois qui était un projet scolaire qui s'est développé, entre étudiants et acteurs non professionnels, en maudite belle perle de film.Un laboratoire heureux.
Dans le film À L'Ouest de Pluton, on chronique une bande de jeunes de l'école secondaire. Comme ce sont tous des non-professionnels, on s'attache davantage à eux. On y croit, inconsciemment un peu plus. Une scène, vers la fin du film, présente un jeune homme, timide, secrètement amoureux d'une jeune fille de sa classe. Il ne lui a jamais avoué publiquement. Alors que tout le monde semble étirer la nuit dans l'errance, dans un aréna de la région, lui, il compose un poème pour celle qui l'attire, se rend au milieu de la patinoire, prend le micro de l'annonceur de l'aréna et crache son poème dans un slam amoureux que personne n'écoute. PIRE, il ne le sait pas, mais celle à qui s'adresse ses mots est au même moment en train de jouer à guili-guili avec un autre garçon dans une chambre de l'aréna. Il lance ses mots du coeur et à la toute fin, tel un jouet dont les batteries seraient épuisées, il est abattu, vidé de tout ce qu'il avait.
C'est une scène formidable. Aussi touchante que cruelle.
Où un personnage baigne dans la pathétisme amoureux, égaré dans la constellation adolescentine.
Comme ce que l'on trouverait à l'ouest de Pluton. Une planète abandonnée.
Vous avez écouté un peu la convention républicaine cette semaine? Un autre intrigant laboratoire.
De mongols celui-là. Un vrai freak show.

Ils étaient outrés.


Auparavant, dans une convention, on faisait parader des amis professionnels, des personnalités connues, des anciens de votre parti, même des anciens présidents. Rien de tout ça pour Donald Trump. Le parti républicain est devenu tant son parti à lui que le nom Trump y est partout. Sa famille directe au grand complet. Tous les jours.


Celle qui criait devant le vide (les yeux vides aussi) y a été d'un crescendo absurde où la finale a dû faire grincer, même les oreilles républicaines. Les États-Unis sont aussi une femme. Elle nous l'a appris. The President will fight for her. Si vous ne voulez pas supporter la misère de son discours n'écoutez que le dernier surréaliste 10 secondes.
Elle hurle. Devant une salle vide.

Inconfortable. Elle baignait dans un pathétisme partisan. Elle était aussi fascinante qu'un accident de voiture le serait.
Une autre planète abandonnée. 100% égarée.

On est pas dans un film d'Austin Powers. Y a que dans les films comiques qu'un chef veut la fin du monde.
L'Hyperlien est gentil car il lui coupe le montage dès la fin de son texte. Mais elle restait les bras tendus devant personne. Fière de son bruyant pet. Baignant dans sa puanteur.
La photo ici, à droite, où Don Jr semble lui dire"excellent job, baby", révèle qu'il était le public.
Ou que c'était une audition pour un film soft porn dont Don Jr aurait été l'unique juge.
On a été pourtant des centaines de milliers à juger l'énervée...
